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Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en décidant d’ouvrir une enquête sur les «meurtres d’Etat» qui ont été perpétrés au cours des vingt dernières années, le président en exercice nigérian ne veut pas seulement jouer au justicier impartial. Ou encore donner à l’opinion nationale et internationale l’image d’un chef d’Etat transparent et soucieux du respect des droits de l’homme. Goodluck veut surtout apporter la réponse du berger à la bergère à un de ses prédécesseurs, en l’occurrence Olusegun Obasanjo qui l’avait accusé, en décembre dernier, d’avoir une milice privée à la solde pour éliminer ses adversaires politiques. Seulement voilà. Depuis le tristement célèbre règne de Sani Abacha en passant par celui d’Obasanjo, les placards du palais de la présidence ne manquent pas de cadavres.