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Ils étaient invisibles depuis la mort de Muammar al-Kadhafi, en octobre 2011. Ceux qui ne s’étaient pas exilés en Egypte, en Tunisie ou à Malte restaient silencieux. Mais, depuis la mi-juillet, les partisans du «Guide» tentent de se faire entendre en Libye. Ils n’hésitent plus à manifester en brandissant le drapeau vert de la Jamahiriyah et des photos de l’ex-dictateur. Le mouvement n’est pas massif ; les manifestations ne rassemblent que quelques dizaines à quelques centaines de personnes. Mais elles se propagent, de Bani Walid, Sebha, et Syrte, dans le nord et le centre du pays, à Benghazi et Tobrouk, dans l’Est. Dans une Libye déchirée par les luttes entre ex-brigades rebelles et fragilisée par l’implantation de l’Etat islamique (EI), les anciens partisans de Kadhafi restent des parias.