Le monde est confronté par une crise de la civilisation capitaliste, civilisation bâtie et motivée par la communauté de l’artificiel (les rapports des choses, de l’argent surtout, supplantent les rapports sociaux vivants), faisant du monde virtuel, le vrai monde. C’est par le monde financier que symptomatiquement cette crise apparaît comme la bouche d’un volcan devenu actif. Le projet de renforcement étatique est redevenu indispensable dans le monde ; les interventions étatiques sont urgemment sollicitées et obtenues surtout par ceux-là même qui se disaient n’avoir presque plus besoin d’Etat pour leurs intérêts garantis par « le marché. » Face à cette situation, en R.D.Congo, l’aggravation de la faillite de l’Etat—la négligence pérenne de la construction d’un vrai projet d’Etat—saute aux yeux.
Les responsables des ressources de cet Etat défaillant, connus populairement comme des « Messieurs 30% de commission », continuent de le ruiner. On est loin des rêves du respect de la chose publique et de l’idée d’un code de leadership interdisant aux responsables des organes de l’Etat de s’engager dans les affaires ! On est ici sans aucun souci du nuage des effets de la crise mondiale qui surplombe déjà le ciel du pays.
Le spectre de la révision des frontières du pays, pour ne pas parler de la balkanisation, qui hante la région des grands lacs, ne semble pas hanter les esprits—s’ils en ont toujours—des dirigeants. Déjà, dans les années 1990, on entendait des voix qui exigeaient une nouvelle conférence de Berlin pour revoir et re-fixer les frontières entre le Rwanda et la RD Congo. Un document anonyme, en 1993, apparut à Washington disant que la raison de la perpétuelle instabilité était due au fait que ce pays est trop grand ; qu’il faudrait le scinder en 4 Etats. Les débats autour de cette idée étaient poursuivis, même dans le sillage du Conseil de Sécurité, jusque 2000.
Le contre-argument, qui faisait voir que c’est parmi les plus petits Etats d’Afrique—le Rwanda, le Burundi et la Somalie, par exemple---que ladite instabilité a souvent existé, avait adouci l’intensité de ces débats.
Le manque de maîtrise du traitement des ressources du pays (gérées, depuis belle lurette, par pillage, prédation, exportation éhontée ailleurs sans tenir compte ni de la maintenance du pays ni du bonheur de son peuple, par guerres, etc.) a donné naissance à l’argument, utilisé en Amérique contre les populations mésoaméricaines, suivant lequel les Congolais sont « inconscients », si pas simplement « imbéciles », et ne savent pas la valeur de ce que leur pays regorge. « Pourquoi Dieu a-t-il donné aux cochons du miel ! » s’était écrié un Rwandais alléché par l’odeur des ressources de la RD Congo.
Le spectre ne recule pas. Le fameux sous-Secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, Herman Cohen—le même, à l’époque de la CNS, qui bloqua le processus de faire partir Mobutu avec le slogan : « Mobutu reste, règne et ne gouverne pas», a récemment proposé que la région des grands lacs soit poussée, par une médiation organisée par le Président Obama, à former un « marché commun » pouvant permettre la circulation libre des ressources et des personnes dans la région. Il faut permettre aux pays plus ou moins démunis de jouir des ressources de la RD Congo surtout.
Mais, à l’époque de la ré-émergence de l’interventionnisme étatique, un tel accord par les Etats à partir de la médiation par un Etat—pas nécessairement neutre vis-à-vis de chacun d’eux--- n’a-t-il pas d’implications de retouches structurelles étatiques ? Ne faut-il pas carrément parler de la création d’une Confédération des Etats de la région des grands lacs ?
Reprenant cette question de l’utilisation des ressources dans la région des grands lacs, le président Sarkozy n’y est pas allé par quatre chemins. Il a proposé une association des ces Etats pour l’exploitation commune des ressources. C’est pour résoudre la question de la paix dans la région. Au fond, la question à laquelle on semble s’adresser c’est : que faire lorsque vous avez des voisins démunis qui utilisent des moyens maffieux pour se servir et quand vous n’avez pas les moyens de les empêcher, et surtout quand vos propres citoyens y trouvent leur compte ?
Dans le cas de la RD Congo, où les maffias sont aussi traversées, si pas organisées, par les entreprises transnationales (y compris et surtout celles de l’économie de crime), qui seraient les premiers bénéficiaires de ce « marché commun » et de cette « Association ? » Quelle structure super étatique va réguler ces entités efficacement ? Ces idées ont trouvé une grande résonance en Ouganda. Le président Museveni a proposé que les provinces de l’Est de la RD Congo soient autonomes. Et comment cette autonomie va-t-elle s’organiser ? Ne formeraient-elles pas un Etat séparé ?
Les frustrés journalistes de la RD Congo sont toujours laissés dans leur soif de ce qu’il faut comprendre et dire de ce spectre. Aucune déclaration crédible n’émerge ici pour apaiser les esprits des masses congolaises. Faut-il seulement revenir à la Communauté Economique des Pays Grands Lacs (CEPGL), telle qu’elle était dans le passé, comme un moyen coûteux de garder dans l’orbite contrôlé par la RD Congo des pays relativement démunis ? Faut-il l’élargir pour y inviter la Tanzanie, l’Ouganda, etc. ? Y a-t-il un « think tank » du gouvernement, en RD Congo qui y réfléchit et travaille pour formuler une proposition politique crédible pour l’avenir ? N’est-ce pas que le silence et les commentaires simplistes ne font que renforcer ces idées qui courent de par le monde ? Lorsque l’initiative sur des questions fondamentales concernant la place du pays dans le monde est prise par d’autres que les citoyens eux-mêmes, qu’est-ce qui bloquerait la marche vers la recolonisation de ce pays ?
L’absence d’idées soutenables, auxquelles même les gens du monde peuvent adhérer, donne l’impression d’un vide de pouvoir, sinon des structures d’intellectualité. Un journaliste tanzanien, le 2 janvier 2009, m’a posé la question : « La mère de Lumumba n’avait-elle pas eu d’autres enfants ? Pourquoi donc, rien d’élevé n’émerge chez-vous ? » Il ne savait pas que même Lumumba était arrivé sur la scène politique après que le gibier était atteint.
On vante la « démocratie » qu’on a réalisée. Une démocratie, par le sommet, qui continue de résister à l’organisation des élections locales, municipales et urbaines. Une démocratie précipitée, construite sur la base de, et entretenant, l’ignorance du peuple (referendum sans que le texte de loi soit largement vu, étudié et discuté dans le peuple, pas d’éducation civique organisée, ignorance des critiques, surtout celles de ceux qui ont refusé de participer aux élections, pas besoin de recensement de la population avant les élections, etc.) et encourageant la corruption en faisant de l’argent la chose décisive. Sans parler des lois, comme la loi électorale, taillées sur mesure.
La démocratie, quand elle est effective, est un processus politique de consultations inclusives et concertations permanentes, un processus de mise en union, de décision ensemble, de prise en compte des préoccupations et cris d’alarmes des masses de la population, de circulation des informations de la base au sommet et vice-versa, de la critique et de l’autocritique, en présence de ceux qui font la critique, avec des plans de rectification, discutés, acceptés et suivis.
Le chef n’est que le résultat et l’incarné de la vision et des décisions issues de ce complexe processus. Lorsqu’une personne, dans l’isolement, sous prétexte qu’il y aurait des traîtres partout, prend des décisions de grande portée nationale, nous sommes en face d’un exercice solitaire du pouvoir, une dictature donc. « Le dictateur, » disait Mwalimu Nyerere, « est un lâche ; il n’est pas capable de persuader les gens avec les arguments, il décrète ses idées. » Dans l’isolement des forces institutionnelles, sociales, vives, etc., dont on ne tient pas compte et ne prend pas conseil, aucune personne ne peut garantir, seule, l’intérêt national du pays ni sa sécurité. Le président Richard Nixon qui avait fait du secret la raison de l’exercice solitaire du pouvoir, pour pouvoir rester au pouvoir, devait partir.
Il n’y a pas longtemps, le Rwanda et la RD Congo étaient connus et présentés comme des Etats ennemis, chacun entretenant les ennemis de l’autre. Les génocidaires rwandais soutenus par la RD Congo contre le Rwanda ; les rébellions et les taupes dans les institutions de la RD Congo entretenus par le Rwanda contre la RD Congo Le Rwanda aurait réussi à introduire le ver dans la pomme que sont des appareils et institutions de l’Etat de la RD Congo. Les rébellions devenaient entretenues du dehors par le Rwanda et du dedans par les infiltrés dans les institutions de la RD Congo. L’appareil de la défense nationale s’est effondré ; les ressources organisées pour faire la guerre contre les rébellions finissaient par se retrouver soit chez les rebelles, soit n’avaient jamais quitté Kinshasa ou étaient envoyées ailleurs, retrouvées dans les magasins à Kisangani par exemple, plutôt qu’à la destination.
On nous dit aujourd’hui que ces deux Etats sont arrivés à un accord jusqu’à avoir à organiser une opération militaire commune pour désarmer les génocidaires et d’intégrer les rebelles dans les FARDC. La nature de celles-ci apparaît au grand jour : il s’agit d’une structure formée par l’éparpillement (donnant naissance aux rébellions, par exemple) et le rassemblement des milices. Qui décide de l’éparpillement et qui décide du rassemblement mérite une étude. Le processus de négociation de cet « accord » et la sélection des signataires congolais (instruments au service du guide ou hommes providentiels au-dessus des institutions ou sinon des taupes du Rwanda ?), sont gardés secrets au peuple et à ses représentants, autre que le président de la République.
Qui dirige dans cette opération ? Qui bénéficie plus dans cette opération ? La paix que la RD Congo viserait, est-elle une paix des braves, une paix fourrée ou une paix de capitulation ? Deux Etats, antérieurement ennemis, peuvent-ils signer un « accord » par des gens qui n’ont pas qualité institutionnelle ?
Le Rwanda a-t-il maintenant confiance aux Congolais pour les associer au traitement de son intérêt national, souvent conçu comme celui de vie ou de mort pour la protection des Tutsi, surtout si ceux-ci échappent au contrôle politique régional ? Ou serait-il assuré de ce contrôle et peut donc s’associer avec des gens qui ne peuvent rien lui opposer ? Serait-il là un cas de « zero-sum game ? » ou une victoire de la politique rwandaise des taupes ? La contradiction antagonique se serait-elle transformée en une contradiction non antagonique résoluble par la méthode de résoudre les contradictions parmi le peuple ? Le Rwanda est-il parvenu à avoir ce contrôle en RD Congo pour entrer dans cet « accord ? »
La question de « qui dirige en RD Congo ? » doit être maintenant posée, surtout que son Parlement a des difficultés d’obtenir l’agrément du gouvernement pour une session extraordinaire de débat parlementaire sur cet « accord ». Alors que le Parlement rwandais serait bien informé et demande même l’extension du séjour des militaires rwandais en RD Congo.
Comment se finance cet exercice militaire commun pour désarmer les génocidaires ? Combien de militaires de chaque camp, sont engagés dans cette opération ? Cet « accord » rappelle celui, dans les années 1970, créant l’OTRAG (1), qui avait été négocié et signé par des gens sans qualité institutionnelle pour le faire. Un accord entre Etats, négocié et signé par des gens sans qualité institutionnelle pour le faire, exige une justification.
L’explication en termes de pressions des puissances européennes, américaine ou de la communauté internationale, prouve seulement que ces pays sont toujours des néo-colonies dont les problèmes fondamentaux se règlent ailleurs. Les menaces de retrait d’aide budgétaire au Rwanda par certains pays européens vont-elles disparaître à l’issue de l’opération militaire contre les génocidaires ? Le Rwanda incarne une pression démographique (+- 350 personnes par km2) dans une situation d’organisation économique tendue opposant le pastoralisme et l’agriculture sédentarisée, dont le résultat est une faible et insuffisante génération de surplus économique national. La migration vers la RD Congo du surplus de population rwandaise ne va pas s’arrêter à la fin de l’opération militaire. Elle continuera d’impacter sur la pression démographique et les tensions, dues à l’accès et aux modifications qu’il entraîne dans les rapports fonciers aux Kivus.
La faillite du projet de transformation de l’Etat en RD Congo, dont l’économie reste menée par un régime maffieux de pillage, de prédation, des détournements, régime soutenu de l’intérieur comme de l’extérieur, ne pourra pas efficacement réguler ces effets de la migration. Ce qu’il faut déterminer, c’est de savoir si ce régime qui a recours, souvent, à la violence (guerres, rebellions, etc.) ou au contrôle politique, relativement hégémonique, par des forces en faveur de ce régime, peut fonctionner dans un contexte de paix durable. Et puis, compte tenu des conditions qui prévalent au Rwanda, les désarmés Rwandais n’ont pas d’intérêt à retourner là-bas ; ne risquent-ils pas de revenir, par la fenêtre, en RD Congo, où les conditions incitatives d’un tel retour existent ? Le vrai problème de la paix régionale se trouve aussi en RD CONGO Celle-ci doit faire beaucoup pour être capable de dissuader les maffieux de ne plus recommencer et continuer de menacer la paix.
L’incapacité d’initiative traverse toutes les catégories de la société de ce pays. On se demande pourquoi il faut avoir des gouvernements éléphantesques. L’absence quasi-totale des vraies visions, pensées ou opinions sociales soutenues et portées par des forces sociales, plus ou moins organisées et mobilisées, sur comment sortir des conditions catastrophiques où se trouve le pays, caractérise celui-ci.
Le Bundu dia Kongo, qui a une vision culturelle qui souffre de la difficulté de bien cerner l’aspect de la politique, son dispositif organisé nécessaire pour maîtriser les enjeux actuels, est une exception. Sinon à tous les niveaux : politique, religieux, idéologique, académique, culturel, gouvernemental, etc., aucune pensée consistante et stimulante des esprits et des consciences n’émerge. Dans les universités (plus d’une vingtaine), de plus en plus marquées par un silence assourdissant sur l’avenir du pays, aucune initiative crédible et mobilisatrice du peuple n’est produite. Les techniciens du savoir ont du mal à se transformer en intellectuels capables de savoir qu’on ne peut pas continuer de faire la science dans un bateau en train de chavirer sans se soucier de l’avenir du bateau. La forte rupture dans la spiritualité introduite par Kimbangu Simon et le mouvement de 1921 s’est refermée et les théologies actuelles ne formulent aucune rupture dans la spiritualité dormante. Elles sont dans la continuité des théologies coloniales.
C’est cette âme vivante produite par la rupture prophétique qui fut la force motrice du processus complexe politique qui donna naissance à l’ABAKO et la servit de force motrice dans le processus de l’effort pour l’indépendance. Ce processus s’est achevé. Le pays n’est pas dans une situation de prise de conscience pour comprendre et se les réclamer, les grandes contributions des grands ancêtres— Kimpa Vita, Kimbangu Simon, Joseph Kasa-Vubu, P. Lumumba, etc., et exiger, comme on le faisait traditionnellement par des cérémonies de lavage de souillure, que ces grands esprits renaissent parmi nous.
La falsification de l’histoire et les silences historiques, qui font commencer le processus politique enraciné dans les masses pour l’exigence de l’émancipation immédiate avec Lumumba, ne permettent pas aux gens de comprendre comment réactiver un tel processus. Le pays essaie de construire sa démocratie sur des ruines spirituelles. Le Parlement est réduit à faire le travail de commentaires des lois dont on sait d’avance qu’elles ne seront pas respectées, et on ne manifeste aucune capacité pour discipliner l’Exécutif. L’impuissance institutionnelle saute aux yeux. On est dans une dynamique de la routinisation de tout. Les occasions des anniversaires des dates nationales ou internationales, où l’on peut se souvenir des expériences de l’intervention du peuple mobilisé sur la scène de l’histoire congolaise (1921, 4 janvier, 30 juin, 17 mai, etc.) ne sont plus celles de réveil de conscience pour une re-mobilisation du peuple, mais celles des célébrations par les jouisseurs des résultats des luttes et souffrances du peuple sans égard à celles-ci. Aidés qu’ils sont par la falsification et les silences de l’histoire faite par le peuple.
Que faire ? Le greffage étatique, sur la société congolaise, par les forces extérieures, par conquêtes coloniales ou par « encadrement néocolonial », ne nous aidera pas à sortir de la situation catastrophique où se trouve notre pays. Hier, même sous la dictature, ce sont les pays voisins que notre pays bousculait ; aujourd’hui, ce sont eux qui se sentent plus forts. La nécessité de la construction populaire de l’Etat est à l’ordre du jour. Il faut sortir du modèle colonial de l’Etat ; issu des conquêtes et du génocide léopoldien, il se base sur la répression du peuple.
C’est la reproduction, simple, élargie ou réduite, de ce modèle, depuis juillet 1960, qui a retardé sinon bloqué la formation, par le mouvement de l’effort pour l’indépendance, de la nation congolaise et la transformation de l’Etat en un Etat digne et pour tous. Elle a renforcé l’esprit colonial encore vivant dans les Congolais, écourtant ainsi la désaliénation mentale, culturelle, spirituelle et politique des Congolais. Le massacre des nationalistes renforcera la peur et le tremblement politique voulu par les néocolonialistes. Le « savoir d’homme d’Etat » (statecraft) et les expériences et pratiques d’Etat qu’on vante aujourd’hui ne sont pas en rupture avec ce modèle. Même l’esprit de sacrifice, de solidarité, de justice et de don n’y est pas.
La construction de l’Etat digne, à partir de la mobilisation des masses populaires plutôt que de leur répression conquérante, est plus que jamais urgente. Cette mobilisation doit se faire sur la base de recours aux valeurs spirituelles et culturelles issues, entre autres, du puissant mouvement de l’effort pour l’indépendance. Il nous faut des institutions qui encadrent les masses pour l’effort pour l’indépendance. Il nous faut une armée pro-peuple et non celle en continuité avec la répressive Force Publique coloniale, celle organisée par des mercenaires (y compris les anciens Nazis comme Muller), des milices des seigneurs de guerre, des armées privées au service des dirigeants sanguinaires, des officiers formés pour défendre des valeurs impérialistes ou celle, aujourd’hui, hostile à la formation professionnelle, à la discipline, se recrutant même aux grades des officiers.
Une armée, dont 63 % sont des officiers et 37% seulement des soldats de troupes, sert à quoi, sinon à piller les ressources et à terroriser les citoyens ?
Il nous faut des responsables étatiques, régis par un code de leadership, leur interdisant de s’engager dans les affaires commerciales et autres. La vraie administration publique ne peut être une extension, dans la situation de misère, de celle de la colonie basée sur la supériorité blanche, l’arbitraire et le paternalisme. Les idéologies négatives congolaises y ont remplacé celles des blancs. Il faut une formation spécifique pour les administrateurs publics ; leurs stages et pratiques doivent être informés par l’éducation civique, la déontologie administrative et l’éthique de protection de la chose publique.
Les seuls statuts les régissant ne suffisent pas ; les citoyens doivent avoir accès à eux pour le questionnement de la performance de ces administrateurs. Il faut des jurys de base pour soutenir l’indépendance de la justice, des vrais agents dévoués de la magistrature, opposés à tout ce qui fait la promotion de l’impunité.
NOTE
1 - Dans les années 70, Lutz Kaiser, un ancien étudiant d'Eugen Sanger, projete la construction de lanceurs spatiaux modulaires à faible coût. Il crée la société OTRAG (Orbital Transport und Racketen-Aktiengesllschaft), dont le siège est basé à Stuttgart en Allemagne. En décembre 1975, l'OTRAG passe un contrat avec les autorités zaïroises pour établir un centre de lancement dans le nord du Shaba. Quelque 100 000 Km2 de terre en afrique sont dévolu aux activités de l'OTRAG (source : Eurospace)
* ?Pr Wamba Dia Wamba est sénateur honoraire et ancien vice-président de la Commission permanente du Sénat sur les affaires administratives et juridiques, de l’administration de transition de la République démocratique du Congo. ??
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