Rosatom, le géant russe du nucléaire, a-t-il remporté le plus grand marché public de l'histoire sud-africaine ? C'est en tout cas ce qu'il laisse entendre. De quoi inquiéter son concurrent français Areva. En signant un accord de coopération nucléaire avec la Russie, le 22 septembre, Pretoria semblait avoir confié à Rosatom, l'agence russe de l'énergie atomique, le plus gros marché public de l'histoire sud-africaine. Les chiffres très précis donnés à cette occasion par l'entreprise sont éloquents : huit réacteurs construits d'ici à 2023 pour une puissance de 9 600 mégawatts et un coût de 40 à 50 milliards de dollars (31 à 39 milliards d'euros)... sans qu'il ait été procédé à un appel d'offres. Il n'en fallait pas plus pour que l'opposition sud-africaine réagisse, dénonçant vigoureusement un accord trop onéreux, voire douteux. Les autres pays sur les rangs - la Chine, la Corée du Sud, une alliance américano-japonaise et surtout la France - s'inquiètent.
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