L'ouverture de la session parlementaire en Afrique du Sud a tourné au chaos et à la bagarre le jeudi 12 février, lorsque l'opposition de gauche a interrompu pendant une heure le discours du président Zuma, provoquant l'intervention des forces de l'ordre. Les 25 députés du leader populiste radical Julius Malema avaient prévenu : ils ne laisseraient pas le président prononcer son solennel discours sur l'état de la Nation aussi longtemps qu'il refuserait de répondre aux questions sur le scandale de la rénovation de sa résidence personnelle aux frais du contribuable. Les EFF (Combattants de la liberté économique) ont tenu parole : intervenant un à un sous prétexte de question de procédure, ils ont demandé au chef de l'Etat de s'expliquer. M. Zuma est resté muet, mais la présidente du parlement n'a pas réussi à faire taire les opposants, qui siégeaient comme à leur habitude en combinaisons oranges d'ouvriers, bottes en caoutchouc et casques de chantier. La présidente a alors demandé aux forces de sécurité d'évacuer les trublions. Quelques échanges de coups de poings et les EFF étaient conduits hors de l'hémicycle.
- Identifiez-vous pour poster des commentaires
- 221 lectures