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De Dakar à Libreville, de Tunis à Nairobi, impossible pour le voyageur de passage, pour peu qu’il lise un journal national ou regarde la chaîne officielle de télévision, d’échapper aux activités de la première dame (ou de la First Lady) locale. Depuis une quinzaine d’années, parallèlement aux avancées de la démocratie formelle et à l’apparition de ce serpent de mer adulé de la communauté internationale qu’est la société civile, la fonction s’est peu à peu institutionnalisée, et la figure à la fois effacée, respectable et maternelle de l’épouse du chef a cédé la place à celle de l’actrice sous les feux de la rampe. Symptôme d’émancipation par le haut de la femme africaine ? Oui et non.