Dans un verdict historique pour le secteur des médias du Zimbabwe, le vice-président de la Cour suprême a rejeté comme indéfendable dans un État démocratique la section 31 du Code pénal qui rendait passible de sanctions pénales la publication de fausses déclarations sapant l'autorité des forces portant l'uniforme. La Cour a estimé que cette loi, qui prévoyait une peine de 20 ans d'emprisonnement pour le contrevenant, était une atteinte à la liberté d'expression telle qu'elle est inscrite dans la nouvelle Constitution adoptée l'année dernière par ce pays. La Cour a rendu ce verdict dans le cadre d'une affaire dans laquelle deux journalistes locaux travaillant pour un journal privé ont été accusés de diffamation criminelle suite à la publication par leur journal d'un article dénonçant nommément des agents des forces de sécurité qui auraient enlevé des militants de l'opposition et de la défense des droits de l'Homme en 2008.
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