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La presse soudanaise, régulièrement censurée, confisquée ou mise à l’amende traverse «la période la plus difficile» qu’elle ait connue, estime le rédacteur en chef d’un des principaux journaux soudanais, dans le métier depuis six décennies. «Nous traversons la période la plus difficile pour travailler en tant que journaliste», estime Mahjoub Mohamed Salih, 88 ans, qui a commencé à couvrir l’actualité soudanaise en 1949, sous le condominium anglo-égyptien. Le Service national du renseignement et de la sécurité a mené deux opérations d’envergure contre la presse cette année, confisquant tous les exemplaires de 14 journaux en février, puis ceux de 10 journaux à nouveau en mai. Un journal imprimé à 20 000 exemplaires peut en effet perdre jusqu’à 30 000 livres soudanaises (4 500 euros) par édition confisquée.