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Houphouët-Boigny se méfiait de la Chine. « Envahissante », confiait-il aux Français. Après sa mort, les autorités chinoises ont juré de faire d’Abidjan une des bases stratégiques de leur puissance en Afrique. L’intervention militaire française dans la crise postélectorale ivoirienne a été vécue comme un cauchemar par Pékin. Un cauchemar silencieux. Un silence à la chinoise. D’après le rapport « La Chine en Afrique » publié le 21 avril 2011 par Renaissance Capital, les échanges entre le continent noir et l’Empire du Milieu pourraient atteindre 400 milliards en 2015. Devant ce tableau, Pékin espère secrètement que l’intervention militaire française au pays d’Houphouët-Boigny participe des derniers soubresauts d’une puissance en déclin.