Cuba et Etats-Unis : Une grande victoire du peuple cubain et de Fidel Castro !
Ceux qui suivaient et suivent la situation des rapports entre Cuba et Washington, ne doivent pas être surpris, outre mesure, par dégel intervenu entre les deux pays. Alors, quel exemple les militants politiques des pays des Etats africains devraient tirer de l’expérience cubaine ?
Nous disions à des amis, avant l’annonce de probable de la reprises des pourparlers diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis, que les peuples unis, soudés sont toujours écoutés. Ceux qui connaissent notre solidarité avec notre ‘Sœur des Caraïbes’’, par la taille, sa date de renaissance (1959/60) au plan politique et de l’histoire la diaspora africaine, devrait savoir que nous faisions allusion à Cuba. Ceci en réponse à ceux qui disent qu’‘aux Nations Unies, celui qui ne détient pas la bombe n’est jamais écouté.‘’
En effet, depuis le 1er janvier 1959, jour où le dictateur Batista fut chassé du pouvoir par Fidel Castro et ses partisans, le gouvernement n’a ménagé aucun effort pour éduquer son peuple, le soigner et le placer au niveau des nomes internationales édictées par l’Unesco et l’Oms. Notons que 80 000 médecins et paramédicaux ont été formés de 1961, à nos jours, à Cuba. Des classes de 35 élèves existent en ville comme et en campagne, avec des équipements audiovisuels de pointe. Cuba ne connait pas les enfants de la rue, comme on en trouve dans les pays africains.
Ceux qui suivaient et suivent la situation des rapports entre Cuba et Washington, ne doivent pas être surpris, outre mesure, par dégel intervenu entre les deux pays, consécutivement aux libérations de prisonniers des deux cotés des plages ‘’Playa Giron’’ et de la Floride (150 km). Donc, pour paraphraser Mao Tse Toung, à propos de Taiwan, on peut dire que ‘’Washington est tombé comme un fruit mûr’’. Car au plan diplomatique, Cuba n’a cessé d’engranger succès après succès face aux faucons de la Maison blanche. L’Assemblée générale des Nations Unies, depuis plusieurs décennies (vingt-deuxième fois consécutives, cette année), a condamné par une majorité écrasante, le blocus commercial et financier imposé par les Etats Unis à Cuba. De ce point vu, le prestige de Cuba, leader du Mouvement des Non-alignés, est allé crescendo.
Alors, quel exemple les militants politiques des pays des Etats africains devraient tirer de l’expérience cubaine ? C’est le moment de faire cette introspection à l’instant où il est fortement question de recolonisation de notre continent, au regard de l’exemple enseigné par Cuba par rapport au recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté depuis 1959. Situation qui lui a permis de connaitre les succès obtenus, tant au plan politique, économique et social. Succès qui a irradié pas mal d’Etats d’Amérique du Sud, de la Bolivie à l’Argentine, en passant par le Nicaragua. Ce qui a aboutit à la fondation de l’Alliance bolivarienne des Amériques, un Accord de coopération économique basé non pas sur des couts comparatifs, mais sur la coopération véritable et la solidarité effective. Ce qui est différent de cette ‘’coopération colonialiste et servile qui existe entre les Acp (Afrique Caraïbes Pacifique), avec son point focal actuel de protestation que sont les Ape. Ce faux partenariat que l’on cherche à faire signer, le pistolet sur la tempe, à nos nouveaux gouverneurs des colonies affublés du titre de président, dont le prototype achevé vient prendre la fuite pour aller se refugier au Royaume du Maroc (Ndlr : l’ex-président du Burkina, Blaise Compaoré).
Nous l’avons déjà dit, tous ceux qui se préoccupent du développement économique ne devraient ignorer, l’expérience cubaine. A l’exception des ‘prêts-à-répéter’, ces économistes aux théories honteuses de Ppte (Pays pauvres très endettés), qui nous ressassent les théories économiques décalées des ‘’rond-de-cuir’’ du Fmi et de la Banque mondiale, telles que ‘’compétitivité’’ et ‘’émergence’’, avec une monnaie domestiquée et des ressources spoliées.
Ce que l’on ne dit pas assez, c’est que Cuba a grandement contribué et de façon significative et décisive à la libération de l’Angola, de la Namibie et à l’élargissement de Nelson Mandela. Gabriel Garcia Marquez a eu à nous gratifier, par des mots saisissants, la mémorable Opération Carlota (opération menée par des brigades cubano-angolaises), saluée par le président guinéen Alpha Condé au mois de mars dernier, en recevant le mythique Orchestra Aragon, qui a conduit à la défaite des troupes racistes sud-africaines à Cuato Canavale.
L’Union africaine, si elle n’était sous la coupe de pro-impérialiste qui continuent d’ouvrir les vannes de leurs puits de pétrole et leurs mines aux multinationales, aurait pu décréter une Journée de solidarité africaine avec Cuba’, à l’instar du Festival culturel avec les peuples d’Afrique, érigé par le regretté et grand Hugo Chavez, pour marquer liens ancestraux qui existent entre le Venezuela et l’Afrique.
Mais ce que l’on ne dit pas assez non plus, c’est que le prestige de Cuba et de l‘Amérique du Sud, ou de l’Amérique latine pour d’autres, un homme qui a donné tant sueurs froides au Pentagone (qui allé jusqu’à cherché à faire ‘’tomber’’ sa barbe avec des produits toxiques), y a contribué. Cet homme, l’un des ‘’derniers des mohicans’’, des hommes historiques de la période de la guerre froide et des figures charismatiques du Thiers-monde et du mouvement des Non-alignées, un homme qui pouvait avoir sa place au soleil et à… Miami-la-blanche, avec ses plages de farniente et qui ne la pas fait (en 1953, il était déjà avocat issu de la haute société des descendants espagnols), c’est Fidel Castro.
En 1953, à La Havane, la vie était belle au point que la Mafia disait que la ‘’capitale des Caraïbes’’ était le ‘’bordel des Etats Unis’’. A tout cela Fidel lui a tourné le dos pour être ‘’l’Avocat défenseur’’ de son peuple. Et cela il l’adémontré lors de sa célèbre plaidoirie : « L’Histoire m’acquittera ». Puis avec le triomphe de la ‘’Révolution’’. Tout le courroux de la Maison et des affairistes Yankee réside dans cette donnée historique. Aujourd’hui il est prouvé, comme le disait le professeur de Droit français Maurice Duverger (qui était tout sauf un ‘’barbudos’, que ‘’La révolution, ce n’est pas la destruction ! La révolution, c’est la Construction’’
Ces faits d’armes cubains, après la défaite des mercenaires yankee sur la Baie des cochons, fait de Cuba un des pays les plus respectés par Washington.
Maintenant, la vigilance devra être de mise, du coté de nos amis cubains et de ceux de l’Alba, qui est aussi une défaite du mort né qu’est la Zone de libre échange des Amériques, un autre machin de ‘’Coopération’’ réunissant le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, car aucune décision n’est prise du coté du Potomac, du coté des dominants.
« Lorsque vous lui donnez la main, il demande l’avant-bras et si vous lui donnez l’avant-bras, il vous arrache l’épaule et la tête », disait Castro, des tenants de l’ordre établi les impérialistes (…)
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** Ababacar Fall-Barros est ancien président de l’Association d’Amitié Sénégal/Cuba
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