Lire l’histoire à rebours avec Mwalimu
L’expérience nous a continuellement enseigné que la pauvreté n’est pas le vrai problème du monde, mais plutôt « la division du monde en riches et en pauvres» ; une division qui permet une domination persistante d’un groupe sur l’autre. Si l’éradication de la pauvreté ne doit pas servir simplement à réduire les inégalités éternelles, soulignait Nyerere, des développements sociaux et politiques doivent aller de pair avec une croissance économique, ou mieux les précéder. Ce qui est requis, écrit Seithy Chachage, ce sont des « formes de savoir historique » qui poussent tous les Africains à réagir contre la marginalisation, « pour une vie libre de toutes les formes d’arbitraires», qu’ils soient de classe, de genre, de race ou d’exclusion communautaire.
En considérant les évènements des années 1960 et 1970, Mwalimu Julius Kambarage Nyerere a eu à dire, dans un entretien, qu’habituellement il se tournait vers les évènements du passé à la lumière de ce qu’il venait d’apprendre : « Si il y a quelque chose que je ne comprend pas, avait-il dit à son interlocuteur, je commence à lire l’histoire à rebours» ( Smith 1973 :191) Mwalimu Nyerere comprenait que l’histoire peut nous enseigner quelque chose à propos du présent ; que les gens peuvent apprendre du passé.
Mwalimu Nyerere, diplôme d’éducation en poche, était un enseignant en Biologie et en Histoire au St Mary’s College à Tabora. Il avait terminé ses études à Makerere en 1945. A ce moment, il s’était déjà familiarisé avec les essais du philosophe/économiste britannique John Stuart Mill sur le gouvernement représentatif et la soumission des femmes, qui a eu une grande influence sur lui. A l’université d’Edimburgh où il a obtenu son diplôme en 1952, Mwalimu Nyerere a étudié l’histoire, l’économie et la philosophie. Par conséquent, il comprenait que « si le passé ne change pas le présent, chaque génération pose néanmoins des questions sur le passé et trouve de nouvelles aires de sympathie au moment où il revit différents aspects du passé». (Hill 1978 :15) Cela se traduit dans la lignée de cette pensée brièvement résumée par Michael Banton (1977 :3) : «… Les gens interprètent le présent à la lumière de ce qu’ils croient à propos du passé et s’ils comprennent mal le passé ils ne peuvent comprendre le présent correctement. Dans les affaires humaines, il y a une interrelation continue entre le présent et le passé…»
Sur la nécessité de l’histoire
Si l’histoire est importante, la question qui surgit lorsqu’on examine le présent c’est de savoir comment nous nous situons au regard du passé. Quelles sont les relations entre le passé, le présent et le futur ? Qu’avons-nous appris de l’expérience passée où nous avons tenté de construire une société libre, égalitaire et autonome ? Le passé représente-t-il toujours un modèle pour le présent et le futur ? Autrement dit, est-ce que Mwalimu Nyerere représentait quelque chose dans la sagesse qui peut être considéré comme faisant partie de la mémoire collective ? Comment les choses étaient et comment elles devraient se faire et donc comment elles doivent se faire ? En résumé, qu’avons-nous appris du passé alors que nous sommes en train d’adopter des politiques néolibérales depuis la fin des années 1980 ? Comment être fier et célébrer quelques points de repère de ce que nous considérons comme le «bon» héritage légué par le père de la nation ?
De toute évidence, et bien que le présent soit un rejeton du passé, il en est bien distinct.
Le problème du développement et de l’équité qui a préoccupé Nyerere sa vie entière. Pour avoir reconnu que la majorité de la population résidait en milieu rural, il s’est concentré sur le développement rural - une expression rarement entendue dans le discours politique et économique contemporain. Comme dirigeant, il avait du respect pour un mode de vie spartiate qui prenait la frugalité au sérieux, parce qu’il défendait les pauvres et les marginalisés.
De son point de vue, la corruption était l’un des plus grands dangers qui menace le sommet. Il la considérait comme « une ruée silencieuse sur l’Afrique. Enrichissez-vous aussi vite que possible !» Ce n’est pas ce qu’on peut souhaiter. « La grande ruée pour des richesses personnelles en Afrique n’aidera pas. Il n’y a pas assez de richesse sur ce continent. Tout sera au sommet et il ne restera rien pour les gens». (Smith op. cité : 22)
Les années 1960 et 1970 ont été des années de grand enthousiasme, d’optimisme, d’espoir et de rêves d’un futur brillant, libre de toute forme d’arbitraire, de domination, d’exploitation, d’oppression etc. A la différence de l’époque contemporaine où nous sommes invités, jour après jour, à célébrer le présent comme étant le meilleur moment de tous les mondes possibles. De nombreux concepts en circulation à l’époque pour exprimer l’inégalité entre les Mammonites (2) et les Lazarites (3) de ce monde, ainsi que la rébellion contre de telles relations, ne sont plus de notre époque. La plupart d’entre nous évitons de les utiliser par peur d’être qualifié de « politiquement incorrect» ou, pire, de dissidents ou de dinosaures.(4)
A cette époque, les déclarations faites par Mwalimu Julius Nyerere, le 10 octobre 1970 à New York, aux Maryknoll Sisters, étaient simples et faciles à saisir :
« La pauvreté n’est pas le vrai problème du monde moderne. Parce que nous avons le savoir et les ressources qui nous confèrent les moyens de vaincre la pauvreté. Le vrai problème - la chose qui crée la misère, les guerres et la haine entre les hommes - est la division de l’humanité entre riches et pauvres. Nous pouvons voir la division à deux niveaux. A l’intérieur des Etats, il y a quelques individus qui ont de grandes richesses et à qui la richesse confère un grand pouvoir ; mais la grande majorité souffre de tous les maux de la pauvreté et de la privation… Et si nous considérons le monde comme une collection d’Etats, ce même schéma se répète. Il y a quelques pays riches qui dominent tout le monde d’un point de vue économique et donc sur le plan politique ; et une masse de pays plus petits dont il semble que c’est leur destin d’être dominé» (Nyerere 1974 :82)
Quelle érudition, quelle lucidité ! Aujourd’hui, par contre, la conceptualisation contemporaine de la pauvreté, de son histoire, de ses causes et de ses remèdes est faite de manière imprudente, sans liens organiques avec le savoir et l’expérience accumulée dans nos sociétés. Les gens d’Iringa ont un vieil adage qui dit : « Ikitele ikilovela sa kisunga kikavaandikiliwa» (un vieux pot peut de nouveau être utilisé pour contenir du lait) Cette ancienne sagesse a été complètement enterrée.
Les ennemis du peuple ont été schématisés en termes de pauvreté, de maladies et d’ignorance, des facteurs résultant de l’évolution d’une forme historique d’inégalités, de domination et d’exploitation. Ensuite il fût compris que les pauvres étaient pauvres parce qu’ils étaient exploités, impuissants, dominés, persécutés et marginalisés, pendant que les riches étaient riches parce qu’ils vivaient de la sueur des autres ! C'est-à-dire que les humains ont construit des relations sociales et économiques induisant la pauvreté pour la majorité des gens en enrichissant quelques uns.
Dans les faits, au cours de cette période, l’assaut contre la pauvreté était basé sur la croyance en une éradication possible de la pauvreté (5) On croyait que la pratique de la démocratie était plus ou moins liée à cette éradication et à l’accès ainsi qu’au contrôle des ressources productives qui permettent à la population de se reproduire socialement, de garantir un développement social plus égal et plus équitable, plutôt que la simple existence d’un système multipartiste et la compétition pour les fonctions du pouvoir d’Etat.
A cette époque, la mythologie qui est maintenant à la mode, à savoir la globalisation, était expliquée en terme de systèmes mondiaux de relations capitalistes qui sont plus imbriqués que jamais en raison de la révolution technologique et de la communication. Mais pour Mwalimu Nyerere et ceux qui voulaient des moyens d’émancipation d’une politique nationale et continentale, ceci a conduit à une intensification des relations d’exploitation ; et plutôt que l’émergence d’un seul monde, le processus a conduit à une fragmentation du monde entre riches et pauvres. Les premiers étant une minorité et les seconds la majorité. Avec ses propres mots, il est dit :
«Le monde est un en terme se technologie. Les hommes ont abaissé leur regard sur la terre et ils ont vu son unité. Dans un avion à réaction, je peux voyager de la Tanzanie à New York en matière d’heures. Les ondes radio nous permettent de nous parler les uns aux autres - d’amour ou de haine- en quelques secondes entre le moment où le discours est prononcé et le moment où il est entendu. Des biens sont fabriqués qui incluent des matériaux et des compétences provenant du monde entier et sont ensuite vendus à des milliers de kilomètres du lieu de fabrication.
Et pourtant, au moment même où l’interdépendance de l’homme s’accroît en raison de l’avancée technologique, la division entre les hommes aussi s’accroît à un rythme toujours croissant… Donc le monde n’est pas Un. Les gens sont plus divisés maintenant et sont plus conscients de leurs divisions qu’ils ne l’ont jamais été. Ils sont divisés entre ceux qui sont rassasiés et ceux qui ont faim. Ils sont divisés entre ceux qui ont le pouvoir et ceux qui n’ont pas de pouvoir. Ils sont divisés entre ceux qui dominent et ceux qui sont dominés ; entre ceux qui exploitent et ceux qui sont exploités» (Nyerere. Op. cité 86-87)
Pour lui, la libre entreprise entre des nains et des géants était une illusion. «L’injustice et la paix sont à la longue incompatibles ; la stabilité dans un monde changeant signifie un changement orienté vers la justice et non un respect mécanique du statu quo». (Ibid. :84). En 1977, il expliquait à la presse à Atlanta (USA) que ce qui est requis pour surmonter la pauvreté est «un système de commerce qui n’a pas de mécanisme intrinsèque de transfert de la richesse des pauvres vers les riches. C’est ce qui se passe maintenant. Il y une mécanisme intrinsèque qui transfert la richesse des pauvres vers les riches. Nous voulons changer cela» (Nyerere 1978 :56)
Plutôt que la «gouvernance» (c’est-à-dire gouverner, régner mais non diriger) comme c’est à la mode maintenant, les préconditions pour le développement sont les gens, la terre, de bonnes politiques et un bon leadership (Nyerere 1968 op. cité 243). Mwalimu Nyerere a dit aux sœurs de Maryknoll que le développement doit être accompagné d’une distribution équitable de la richesse. Ce n’est pas «simplement une augmentation des chiffres du revenu national des pays pauvres, ni la liste des immenses augmentations de la production de l’une ou l’autre industrie», de nouvelles routes, de nouvelles usines et fermes, etc., qui, si elles sont essentielles, sont insuffisantes par elles-mêmes.
La croissance économique doit être de nature telle et être ainsi organisée pour bénéficier aux nations et aux peuples souffrant de la pauvreté. Ce qui signifie que le développement social et politique doit aller de pair avec le développement économique, ou même le précéder. Parce que, à moins que la société soit organisée de sorte que la population contrôle sa propre économie et ses propres activités économiques, la croissance économique va mener à plus d’injustice parce que conduisant à plus d’inégalité, nationalement et internationalement… L’indépendance politique n’a aucun sens si la nation ne contrôle pas les moyens avec lesquelles ses citoyens peuvent gagner leur vie. (Ibid. :88)
Pour Mwalimu Nyerere, les sociétés sont supposées être organisées de sorte à servir « la justice sociale dans ce qu’il a été convenu d’appeler « la révolution des attentes croissantes».
Dans les années précédant la libéralisation, le gouvernement avait l’habitude de mettre les ressources au service des travailleurs. Dans la pratique, le gouvernement prélevait des impôts afin de faire des provisions pour les services sociaux et les activités de développement, dans un effort de réduction du fossé entre riches et pauvres et pour lutter contre la pauvreté, la maladie et l’ignorance. Ainsi, à partir de 1982, il y avait une école dans chaque village du pays et tous les enfants allaient à l’école primaire, qu’ils soient riches ou pauvres, au frais du gouvernement.
Plus significatif encore était le fait que 95% des adultes savaient lire et écrire grâce à des campagnes d’alphabétisation qui ont été poursuivies pendant des années. Même des services médicaux étaient fournis au frais de l’Etat. Il n’y avait pas non plus, pour ainsi dire, de paysan sans terre. Ce n’était pas des services gratuits comme le prétendent les idéologues de la pratique actuelle qui prônent la privatisation de ces services ; ceux-ci étaient payés collectivement par le biais des impôts. Ce sont de telles politiques qui étaient la vraie fondation de l’unité de la Tanzanie et sa paix.
Le gouvernement qui a exercé le pouvoir suite à l’indépendance a pris en charge la scolarisation, la santé et d’autres services sociaux et économiques. L’Etat de l’après indépendance est devenu une sphère d’universalisme moral ; avec un modèle de développement dont la tendance allait vers des politiques de développement économique visant le bien public. C’était l’argent des impôts qui payait pour le développement et les services sociaux. Ce sont les pauvres qui étaient protégés et non les riches et les puissants (les investisseurs) comme c’est le cas aujourd’hui.
Comme l’avait souligné Mwalimu Nyerere devant la presse à Atlanta, en 1977, «vous ne pouvez pas mettre un terme à la pauvreté par la charité. Dans aucune nation, vous ne pourrez mettre un terme à la pauvreté par la charité. Vous faites travailler les gens, vous leur permettez de travailler, vous leur trouvez des emplois, vous leur donnez une formation et ils travaillent… Vous prélevez des impôts…», avait-il expliqué. « Même dans ce pays, le fossé entre riches et pauvres est très important, a-t-il continué. Néanmoins vous taxez les riches afin d’obtenir de l’argent… Mais ce que je dis c’est que la théorie est acceptée que vous taxiez les riches afin de réduire le fossé entre les riches et les pauvres. Ils sont taxés. Il ne paie pas leurs impôts sur une base volontaire» (Nyerere 1978 op. cité : 55-56)
Dans sa tentative de construire une société égalitaire, Mwalimu Nyerere s’est ensuite fait le champion du point de vue que l’identité de la Tanzanie était l’Afrique. Au début des années 1970, lorsqu’il lui fut demandé comment il voyait la Tanzanie dans 20 ans, il répondit : « J’espère que dans 20 ans il n’y aura plus de Tanzanie Si il n’y a pas une Afrique, alors j’espère qu’il y aura une Afrique de l’Est. Mais si nous avons failli dans l’usage du nationalisme africain, si nous avons failli dans notre démarche vers le panafricanisme au cours de cette période, nous devrions au moins avoir une Tanzanie engagée dans le panafricanisme». Il conclut : « Et à ce moment nous devrions avoir une société dont les gens sont très fiers ; nous devrions avoir vraiment construit une société sans classes sociales. Donc, s’il y a toujours une Tanzanie dans 20 ans, j’espère que ce sera une société sans classe sociale très engagée dans un projet africain» (Smith op. cité : 2002-3).
Une clarté aussi simple manque presque aujourd’hui ! Une nouvelle mode de logique est martelée dans nos têtes : «Mtaji wa maskini nguvu zake mwenyewe» (le capital de la personne pauvre est son effort ; en d’autres termes, les pauvres sont pauvres parce qu’ils fuient le travail et sont donc un problème pour le reste de la société puisqu’ils ne savent ni faire de budget, ni épargner ni investir). Comme quoi, le problème avec les pauvres reste le fait qu’ils ont peu d’intelligence et seront toujours avec nous : d’où le discours sur l’allègement de la pauvreté plutôt que l’éradication de la pauvreté comme elle était comprise alors. L’hypothèse qui sous-tend ce discours est qu’il existe des solutions individualistes aux problèmes de la pauvreté, formulées en termes de compétence, de calculs rationnels et d‘efficience, à l’intérieur desquels il y a des gagnants et des perdants, au niveau national, régional et international.
Dans ce contexte, des statistiques incroyables à propos « du progrès du pays», compte tenu du taux d’investissement - local et étranger- qui dégringole dans le commerce, les échanges, l’importation et l’exportation, l’exploitation du minerai, les pêcheries, les ressources naturelles, etc., sont citées afin de discréditer certaines expériences du passé qui cherchaient à promouvoir des relations sociales égalitaires. En résumé, la croissance économique a pris le pas sur toute autre considération comme la dégénération de la population et la misère des travailleurs résultant de l’exploitation, des salaires d’esclaves, du bradage des produits ruraux, de l’aliénation de la terre, de l’expropriation des ressources naturelles et minérales qui ont augmenté au cours des années.
On clame aujourd’hui que c’est l’économie et non la politique qui détermine toute chose dans le monde contemporain depuis la fin de la Guerre Froide et que le monde est devenu Un. Ainsi, même le panafricanisme est mort. Des Africains provenant d’autres pays sont considérés comme des étrangers et certains de ceux qui ont vécu dans le pays des années durant sont déclarés des non citoyens !
Aujourd’hui nous sommes impliqués dans une célébration du présent, une période où la production n’est plus l’aspect déterminant de la vie sociale, mais bien les marchés et la Bourse. Une époque où il est dit que l’Etat peut se retirer de la protection sociale puisque les marchés combleront le trou créé par cette retraite. Dans la mesure où les marchés peuvent créer des conditions pour le développement et le bien public, l’Etat dans sa forme actuelle ne peut que se confiner dans la gestion de l’ordre et de l’application de la loi.
Sous cet aspect, il n’est plus besoin de politiques sociales pour se légitimer comme c’était le cas naguère. Ce n’est plus l’Etat qui joue avec les statistiques, les classes supérieurs s’en chargent pendant que la classe moyenne joue à la Bourse et que les classes inférieures attendent leur fortune en jouant à la loterie ou en gagnant des concours de beauté : les meilleurs gagnent !
Ces aspects du passé méritent un examen en soi-même. Ce dont nous avons un pressant besoin, ce sont des formes de savoir historiques qui peuvent armer les Tanzaniens et les Africains en général pour intervenir dans les circonstances présentes qui marginalisent la majorité des gens à une échelle toujours croissante. Nous vivons à une époque marquée par la faillite de la plupart d’entre nous à penser, ou même à conceptualiser les possibilités historiques de transformation sociale en terme de comment réussir/atteindre un état où l’humanité d’un homme ou d’une femme ne sera plus contestée. Le désir humain de vivre une vie à l’abri de tout arbitraire lié à la classe sociale, au genre, à la race, à l’exclusion communautaire, n’est plus considéré comme un problème mais comme acquis. Nombreux sont ceux d’entre nous qui ont abandonné la lutte qui consiste à chercher des solutions politiques alternatives et des vérités qui amèneraient à la construction d’une communauté humaine.
* Feu Seithy Chachage était professeur de sociologie à l’université de Dar es Salaam - Cet article est un extrait de l’introduction du livre de Chachage, à paraître prochainement et dont le titre est « Against historical amnesia and collective imbecillity : Essays on Tanzania collective transformation»
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NOTES
(1) L’essai « The subjection of women» publié pour la première fois en 1869 sous le nom de J.S. Mill était en réalité écrit par son épouse, Harriet Taylor et ce en raison des circonstances qui prévalaient lorsqu’il s’agissait de publier des idées non conventionnelles.
(2) Les faux dieux de la richesse. Du faux dieu de la richesse et de l’avarice. Mammon. La richesse considérées comme un objet d’adoration et de cupidité. L’opulence comme une plaie, plus ou moins personnifiée. Dans Mathieu, verset 24, il est dit : «Vous ne pouvez pas servir Dieu et Mammon»
(3) Le mendiant malade dans la parabole de Jésus sur l’homme riche et le mendiant : Luc. 19-31
(4) Historiquement, les dinosaures ont peut-être disparu, mais dans les fables de science-fiction comme le film « Jurssic park», ils reviennent pour de bon. C’est peut-être une fable, mais il n’en reste pas moins que la vérité est que les fantômes du passé hantent les esprits des vivants comme un cauchemar, d’où les fables.
(5) Plus tôt, en février 1967, Nyerere a déclaré dans un langage combatif et militant que « la TANU est en guerre contre la pauvreté et l’oppression de notre pays ; cette lutte vise à déplacer la population de la Tanzanie ( et la population de l’Afrique dans son entier) d’un état de pauvreté à un état de prospérité Puis ont suivis les propos scintillants qui étaient une inspiration à cette époque : « Nous avons été beaucoup opprimés, nous avons été beaucoup exploité et nous avons été beaucoup méprisé. C’est notre faiblesse qui nous a amené à être opprimés, exploités et méprisé. Maintenant nous voulons une révolution - une révolution qui apporte la fin de notre faiblesse afin que ne soyons jamais plus exploité, oppressé ou humilié» (Nyerere 1968 :235)