Niger : "Les Occidentaux ne nous ont pas demandé notre avis avant de renverser Kadhafi"

Quatre ans après son arrivée au pouvoir, Mahamadou Issoufou est en première ligne sur le front de la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel. Le chef de l’État sait bien qu'il doit chaque jour veiller à la sécurité du Niger, tout en maintenant un équilibre délicat entre le respect de la souveraineté de son pays et l'indispensable appui militaire français. Mais sa grande inquiétude, c'est la situation en Libye. Et sur le sujet, il n'y va pas par quatre chemins. Il faut, dit-il, une nouvelle intervention militaire : "Les Occidentaux ne nous ont pas demandé notre avis avant de renverser Kadhafi en 2011. Mais mon opinion est claire : nous ne pouvons pas laisser la situation se dégrader indéfiniment. À trop hésiter, c'est tout le Sahel qui, dans quelques mois, risque de se transformer en chaudron."