Afrique : Des conséquences multiples à la confiscation des terres
La course aux sols arables d’Afrique et la croissance de l’agrobusiness ont déchaîné les investisseurs. Plusieurs lopins s’arrachent à vil prix depuis une dizaine d’années, mettant à mal non seulement les timides politiques agricoles de nombreux États mais aussi le métier même d’agriculteur. Et ces conséquences sont loin d’être la seule ombre au tableau de ce business sous influences. Sur le plan de la biodiversité, la planète perd la variété de la faune qui permet encore un équilibre désormais précaire. Aux exploitations locales, cultures vivrières en tête, viennent s’imposer les cultures intensives (37%) destinées à assurer la sécurité alimentaire de pays comme la Chine et l’Inde ou devant servir comme biocarburant (35%). Or, 56% de la population africaine vit de l’agriculture. Comment peut-on penser à une reconversion de cette masse dont la moitié n’en a pas les capacités ?