Mozambique : Des femmes manifestent contre les violeurs épousant leurs victimes

Des militantes mozambicaines ont manifesté à Maputo pour demander de changer le code pénal datant de l’ère coloniale autorisant les auteurs de viol à éviter la prison ferme s’ils épousent leur victime, une campagne relayée par Amnesty International. La clause controversée, prévoyant dans ce cas cinq ans de prison avec sursis pour le violeur qui épouse sa victime, figure dans le projet de nouveau code pénal actuellement en discussion finale au Parlement qui a déjà approuvé les grandes lignes du code en décembre. « Epouser un violeur ? Non ! », proclamaient les pancartes des manifestantes, environ 300, qui ont défilé derrière une jeune mariée en robe blanche souillée de sang et ont comparé leur cause à celle des femmes d’Afghanistan ou d’Inde.