Botswana : Les chasseurs bushmen victimes d’une politique arbitraire
Pour les Bushmen, la Réserve naturelle de gibier du Kalahari central est située au cœur du Botswana. Au début des années 1980, on y découvrit d’importants gisements de diamants. Chassés de leur territoire, persécutés, ils vivent dans camps où les conditions d’existence conduisent à l’extinction de leur peuple. Et le gouvernement botswanais ne fait aucun cas du verdict de la Haute Cour rendu en 2006 qui leur permettait de retourner dans la réserve.
Les Bushmen de la réserve du Kalahari central, au Botswana, ont été contraints de quitter leur terre ancestrale au cours de plusieurs vagues d’expulsion forcée planifiées par le gouvernement botswanais. En 2006, ils gagnèrent un procès historique dans lequel la Haute Cour du Botswana jugea leur expulsion “illégale et anticonstitutionnelle”.
Depuis lors, le gouvernement a arrêté plus de 50 Bushmen parce qu’ils chassaient pour nourrir leurs familles et a condamné leur puits, les privant ainsi de leur unique source d’eau.
Dans l’impossibilité de retourner chez eux, des centaines de Bushmen sont toujours parqués dans de sinistres camps de relocalisation.
Les Bushmen représentent une population d’environ 100 000 personnes dispersées dans plusieurs Etats africains : le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud et l’Angola où ils vivent depuis des dizaines de milliers d’années.
La Réserve naturelle de gibier du Kalahari central est située au cœur du Botswana; elle avait été créée pour protéger le territoire ancestral des 5 000 Bushmen gana, gwi et tsila et de leurs voisins, les Bakgalagadi, ainsi que les animaux sauvages dont ils dépendent.
Au début des années 1980, on découvrit d’importants gisements de diamants dans la réserve. Peu de temps après, des représentants du gouvernement se rendirent dans la réserve et annoncèrent aux Bushmen qu’ils devaient partir en raison de la présence de ces gisements sur leur territoire.
Trois vagues d’expulsion eurent lieu en 1997, en 2002 et en 2005 au cours desquelles la plupart des Bushmen furent chassés de la réserve. Leurs huttes furent démantelées, leur école et leur poste de santé furent fermés, leurs sources d’eau détruites.
Ils vivent actuellement dans des camps de relocalisation situés en dehors de la réserve. Rarement autorisés à chasser, ils sont arrêtés et battus lorsqu’ils sont pris sur le fait et sont devenus dépendants des rations alimentaires distribuées par le gouvernement. Beaucoup d’entre eux sont confrontés à l’alcoolisme, l’ennui, la dépression et à des maladies telles que la tuberculose ou le sida.
S’ils ne retournent pas sur leurs terres ancestrales, leur culture et leur mode de vie uniques seront détruits et ils disparaîtront.
Ne faisant aucun cas du verdict de la Haute Cour rendu en 2006 qui leur permettait de retourner dans la réserve, le gouvernement s’efforce par tous les moyens de rendre leur retour difficile. Il a ainsi condamné leur unique source d’eau, refusé de leur délivrer des permis de chasse (malgré le verdict de la Haute Cour du Botswana qui avait jugé ce refus illégal), arrêté plus de 50 Bushmen pour avoir chassé afin de nourrir leurs familles, interdit aux Bushmen de rapatrier leurs troupeaux de chèvres dans la réserve.
Cette politique vise à intimider et terroriser les Bushmen afin qu’ils ne quittent pas les camps de relocalisation et à rendre la vie impossible à ceux qui ont choisi de retourner sur leur territoire ancestral.
Agissez maintenant pour aider les Bushmen
* Écrivez une lettre brève et courtoise en vous inspirant du modèle ou écrivez librement.
* Écrivez à votre député sur la situation des Bushmen.
* Écrivez au consulat du Botswana en France ou à l’ambassade du Botswana en Belgique.
* Faites un don à Survival.
* Adhérez à Survival.
* Visitez le site internet des Bushmen (en anglais).
* Voir : http://www.survivalfrance.org/peuples/bushmen
* Veuillez envoyer vos commentaires à [email protected] ou commentez en ligne sur www.pambazuka.org