Nigeria : Le sud pétrolier menace de s'embraser si Jonathan n'est pas réélu
A deux semaines de la présidentielle au Nigeria, alors que le nord-est du pays est ravagé par les islamistes de Boko Haram, un autre foyer d'insécurité menace de se rallumer dans le sud, d'où provient l'essentiel du pétrole nigérian. Les militants armés qui on fait régner la violence dans la région du Delta du Niger, jusqu'à ce qu'un accord d'amnistie soit signé en 2010, menacent de reprendre les armes si le président sortant Goodluck Jonathan, un chrétien de l'ethnie Ijaw, le premier chef de l'Etat issu de leur région, n'est pas réélu. "Nous ne sommes pas contents des attaques constantes contre la personne de Jonathan dans le nord (du pays). S'ils n'arrêtent pas de le molester, nous allons être obligés de reprendre les armes", prévient Kennedy Tonjo-West. Avant l'amnistie, M. Tonjo-West et le groupe de 300 combattants qu'il dirigeait multipliaient les attaques contre les installations pétrolières dans les criques de cette région marécageuse. Les violences perturbaient fortement la production pétrolière, qui représente 80% des revenus de l'Etat et la quasi-totalité des revenus à l'exportation.