Angola

Reporters sans frontières est effarée par la peine de huit mois de prison ferme et de 250 000 dollars d’amende prononcée mercredi 3 octobre à l’encontre de Felisberto da Grâça Campos, journaliste et éditeur de l’hebdomadaire angolais Semanario Angolense, par le tribunal de première instance de Luanda. L'organisation de défense des libertés des journalistes juge la peine disproportionnée.

En Angola, les policiers commettent régulièrement des violations des droits humains et les responsables de tels agissements sont rarement déférés à la justice. Dans son nouveau rapport, Amnesty International fait état de cas fréquents d’arrestation arbitraire, de détention illégale, de torture et mauvais traitements, de mort en garde à vue et d'exécution extrajudiciaire.

Lors d’une conférence de presse donnée hier, dans son cabinet parisien, Maître Philippe Missamou, défenseur de l’ex-numéro 2 du régime angolais est revenu sur les conditions du limogeage et de la mise au secret du général Miala. Mis aux arrêts depuis le 13 juillet 2007, il comparait devant le tribunal militaire depuis vendredi dernier, sans que les faits qui lui sont reprochés soient clairement notifiés.

Le Secrétariat exécutif de l'Association des pays africains producteurs de diamants (ADPA) a été confié à l'Angola pour 4 ans, à l'issue de la première réunion du conseil des ministres de l'organisation qui s'est tenue ce lundi à Luanda. Ainsi, l'Angola, qui détient déjà la présidence de l'ADPA, devra veiller à la mise en œuvre des politiques relatives au développement du secteur diamantifère en Afrique.

Au cours de l’essor économique qui a suivi la fin de la guerre civile en Angola en 2002, le gouvernement angolais a expulsé par la force des milliers d’habitants pauvres de la capitale Luanda, souvent avec violence et presque toujours sans compensation, selon un rapport publié aujourd’hui par Human Rights Watch et l’organisation angolaise SOS Habitat.

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