Afrique : CODESRIA, Deuxième concours de dissertations
Le CODESRIA invite les plus jeunes chercheurs inscrits dans les programmes doctoraux des universités africaines ou qui ont terminé leur recherche doctorale dans les cinq dernières à soumettre leurs dissertations de 10.000 à 12.000 mots sur le sujet Décoloniser les sciences sociales en Afrique : le programme inachevé. La date limite de soumission des dissertations est le 15 octobre 2007.
Le CODESRIA invite les plus jeunes chercheurs inscrits dans les programmes doctoraux des universités africaines ou qui ont terminé leur recherche doctorale dans les cinq dernières à soumettre leurs dissertations de 10.000 à 12.000 mots sur le sujet Décoloniser les sciences sociales en Afrique : le programme inachevé. La date limite de soumission des dissertations est le 15 octobre 2007.
La recherche en sciences sociales contemporaine en Afrique est intimement liée au passé historique du continent à la fois du point de vue de ses origines et que de sa pratique. Formée par l’expérience coloniale, la recherche en sciences sociales en Afrique porte toujours les marques méthodologiques et épistémologiques des dynamiques hégémoniques de cette période historique ; ces dynamiques sont toujours présentes dans les discours sur l’Afrique en Afrique et au-delà.
Cependant, en dépit de l’impact indéniable qu’il a eu sur le monde africain, y compris le système de savoirs, le projet colonial a rencontré une grande résistance qui, dans les sciences sociales, s’est traduite par des efforts d’affirmation de l’indigène, le développement d’une vision africaine qui a alimenté l’effort de valorisation de méthodes et de théories africaines dans la production de connaissances. D’importants investissements ont été faits par les chercheurs en sciences sociales africains dans la remise en cause des fondements du système colonial mais également dans la reproduction des règles et des hypothèses qui sous-tendaient ce système en tant que relations inégales de pouvoir qui continuent de définir la production mondiale de connaissances, laissant croire que les luttes individuelles et collectives pour des bases méthodologiques et épistémologiques alternatives continuent, renouvelées et transmises de génération en génération au gré des changements de contextes.
C’est un fait qui explique également la nécessité pour la troisième et quatrième génération de chercheurs en sciences sociales africains de comprendre et de critiquer les héritages coloniaux de la recherche en sciences sociales et ce faisant, de faire progresser le démantèlement de ces héritages et avancer vers un projet de sciences sociales décolonisé et libérateur.
Comme projet à long terme, le processus de décolonisation de la recherche en sciences sociales africaines a nécessairement commencé avec un effort pour surmonter la lecture colonialiste du monde africain qui était fondée sur une explication cause-effet étroite et unilinéaire des phénomènes sociaux du continent. Cet exercice de réfutation et de récupération a été suivi par une interrogation des principes de l’historiographie coloniale – et passablement colonialiste – sur l’Afrique avec la perspective de développement d’orientations plus larges.
Simultanément, il était entendu que l’innovation et la flexibilité devaient être des marques pratiques de chaque entreprise de création d’une compréhension alternative et bien fondée des causes des processus sociaux en Afrique. A la fin, et par conséquent, la mission de décolonisation de la production de connaissances sous-entend un réajustement de la recherche en sciences sociales en Afrique de manière à ce que les méthodologies de recherche et la portée des débats épistémologiques deviennent un élément central des changements dans les paradigmes et dans les propositions.
L’enjeu de la mission décolonisatrice a peut être commencé avec la première génération de chercheurs en sciences sociales africains, son achèvement est une tâche des jeunes chercheurs africains qui constituent le futur des disciplines principales qui constituent les sciences sociales.
Le CODESRIA invite les plus jeunes chercheurs inscrits dans les programmes doctoraux des universités africaines ou qui ont terminé leur recherche doctorale dans les cinq dernières à soumettre leurs dissertations de 10.000 à 12.000 mots sur le sujet Décoloniser les sciences sociales en Afrique : le programme inachevé. Les dissertations peuvent porter sur toutes les questions de décolonisation de la recherche en sciences sociales en Afrique, y compris les principaux thèmes et écoles qui ont marqué la réorientation de la recherche en sciences sociales, les personnalités qui ont eu un impact sur le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique, et d’éventuelles nouvelles pistes pour le renforcement de la pratique de la recherche critique en sciences sociales et la production de connaissances en Afrique.
Cinq prix de 1.000 dollars US et un abonnement d’un an à la première revue du CODESRIA, Afrique et Développement seront offerts aux auteurs des meilleures dissertations. Les auteurs de dissertations jugés publiables recevront chacun un abonnement d’un an à une revue du CODESRIA. De plus, les auteurs des 20 meilleures dissertations seront invités à constituer un groupe de travail sur Décoloniser les sciences sociales en Afrique: le programme inachevé. Le lancement officiel du groupe de travail est prévu en février 2008 lors d’un colloque international.
Toutes les dissertations seront évaluées par un comité de sélection indépendant composé d’éminents jeunes chercheurs et universitaires en sciences sociales. La date limite de soumission des dissertations est le 15 octobre 2007. Les résultats de la compétition seront annoncés avant le 30 novembre 2007. Toutes les dissertations devront être envoyées à l’adresse suivante:
Série Interventions du CODESRIA
CODESRIA,
B.P. 3304, Dakar, CP 18524, Sénégal.
Tel.: +221-825 9822/23
Fax: +221-824 1289
E-mail: [email][email protected]
http://www.codesria.org