Le Conseil paix et sécurité de l’Ua vient d’annoncer le lancement d’une enquête sur les violations des droits de l’Homme au Burundi, qui sera suivie de sanctions contre les auteurs de violences. Quand on sait que, de par le passé, l’Union européenne, Amnesty International et la Commission des droits de l’Homme des Nations unies avaient déjà produit des rapports qui avaient nommément épinglé les responsables de l’escalade de la violence au Burundi, l’on est tenté de s’interroger sur l’opportunité d’un nouveau rapport sur le même sujet au Burundi. Un autre rapport pour quoi faire encore ? A moins que l’Ua ne veuille produire un rapport complaisant, en cherchant à discréditer les précédents. Cette hypothèse est d’autant plausible que l’on voit mal l’Ua se permettre d’accabler le président Pierre Nkurunziza dont les mains ne sont pas plus dégoulinantes de sang que celles de certains de ses pairs africains.
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