Le président burkinabé renversé par un coup d'Etat il y a une semaine a annoncé avoir repris les rênes du pouvoir le 23 septembre, un grand pas en avant vers une sortie de crise à Ouagadougou, où un accord conclu entre soldats loyalistes et putschistes a fait baisser la tension. Le putsch avait porté un brusque coup d'arrêt à l'organisation d'élections générales prévues en octobre, censées clore la période de transition ouverte par la chute de l'ex-président, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014. Si le retour de M. Kafando est désormais acté, les chefs d'Etat de la Cedeao doivent encore résoudre des questions cruciales pour la sortie de crise. Quid de l'amnistie demandée par les putschistes, alors qu'au moins 10 manifestants ont été tués et des dizaines d'autres blessés en une semaine? Que deviendra le Rsp, armée dans l'armée, dont la société civile et le Premier ministre issu de ses rangs, le lieutenant-colonel Zida demandaient la dissolution ?
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