Des organisations de la société civile burkinabè dénonce "un coup d'Etat en cours" contre les autorités intérimaires et réclame la dissolution de la garde présidentielle, engagée dans un bras-de-fer avec le Premier ministre Isaac Zida. A trois mois de l'élection présidentielle du 11 octobre, le Burkina est plongé dans une grave crise autour du Régiment de sécurité présidentielle. Ce corps d'élite, qui fut le bras armé de l'ex-président Blaise Compaoré - chassé par la rue en octobre après 27 ans de règne-- exige le limogeage du lieutenant-colonel Isaac Zida, pourtant l'un des siens. Un tel projet "vise la liquidation de la transition, des acquis et promesses de l'insurrection" anti-Compaoré et "la restauration de l'ancien système mafieux, militaro-politique qui a sévi pendant 27 ans", ont-elles assuré. Ces organisations ont exigé "la dissolution pure et simple" du Rsp, y voyant une "nécessité impérieuse et non négociable".
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