Libye : Le choc après la mort d’une militante des droits de l’homme
Elle était l'une des premières voix de la révolution du 17 février en Libye. Déjà active sous Khadafi, Salwa Bouguiguis était l’une des défenseurs des Droits de l'homme les plus connus dans le pays. Juste après avoir voté mercredi 25 juin, elle a été assassinée à son domicile, déclenchant une forte vague d'émotion. Salwa Bouguiguis, avocate féministe, entendait donner l'exemple en glissant son bulletin dans l'urne pour les deuxièmes législatives de l'après-révolution. Une révolution à laquelle la militante des Droits de l'homme avait activement participé. Depuis près d'un an en Cyrénaïque, les assassinats ciblés de cadres sécuritaires, de juges, d'humanitaires, d'Occidentaux ou de figures de la société civile, sont réguliers. C'est d'ailleurs officiellement pour cette raison que les forces de l'ex-général Haftar ont lancé, depuis la mi-mai, une offensive pour déloger les brigades jihadistes d'Ansar al-Charia et leurs alliés de l'Est libyen. Une offensive sans succès pour le moment.