Selon un rapport de Human Rights Watch publié le 19 mars, peu d’efforts ont été faits pour mettre fin à la mendicité des enfants et sévir contre les écoles coraniques qui exploitent les dizaines de milliers de garçons qui les fréquentent, et ce, en dépit des promesses du gouvernement sénégalais. Ces enfants, qu’on appelle « talibés », descendent chaque jour dans les rues de Dakar et d’autres centres urbains pour quémander de la monnaie et de la nourriture. Les garçons, certains âgés de quatre ans à peine, sont souvent malnutris ou d’un poids insuffisant, nu-pieds et vêtus de haillons. Ils passent des heures sous le soleil à se faufiler entre les voitures, espérant récolter suffisamment d’aumônes pour atteindre le quota quotidien imposé par leur professeur – généralement environ 500 francs Cfa (1 dollar), du sucre et du riz. Ils risquent d’être battus s’ils rapportent moins que le quota exigé. Selon une récente étude du gouvernement, plus de 30 000 étudiants coraniques sur les 54 837 que compte Dakar pratiquent la mendicité dans le cadre de leur «éducation».
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