Plutôt en retrait après la destitution de Mohamed Morsi, le 3 juillet, les militants pro démocratie, pionniers de la révolution de janvier 2011, semblent de nouveau prêts à battre le pavé et à défier le nouveau régime. Depuis mardi 26 novembre, ils protestent tous les jours contre une loi qui restreint le droit de manifester. Promulgué dimanche par le président intérimaire, Adly Mansour, ce texte contraint les organisateurs de rassemblements publics à fournir leurs coordonnées, le trajet du cortège, leurs revendications et les slogans scandés. Il stipule également que le ministère de l’Intérieur a le droit d’interdire les manifestations présentant une menace pour l’ordre public. Plusieurs associations de défense des droits de l’homme ainsi que l’ONU dénoncent une «approche oppressive» et une «remise en cause des acquis de 2011».
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