Version imprimableEnvoyer par courrielversion PDF

Elles étaient presque un demi-millier à s’être donné rendez-vous, le 2 novembre, place de la Kasbah à Tunis. Une semaine après les élections de l’Assemblée constituante remportées par le parti islamiste Ennahdha, l'objectif était de lutter contre « les surenchères politiques sur les acquis de la femme », indiquaient leurs pancartes et, surtout, d'« inscrire le code du statut personnel et les droits de la femme dans la Constitution». Selon les propos de plusieurs manifestantes aux médias tunisiens, la manifestation du 2 novembre était spontanée. Elle fut le fruit d'une « initiative citoyenne et non partisane, qui a vu le jour grâce au bouche-à-oreille, à des messages SMS ou à Facebook ». De fil en aiguille, le mouvement a pris forme.