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La Fédération Internationale des journalistes (FIJ) s’indigne de l’emprisonnement du directeur de publication du quotidien L’Office Moustapha Sow, pour six mois ferme suite à un procès pour diffamation l’opposant à l’entrepreneur Bara Tall. Deux journalistes de L’Observateur, Serigne Saliou Samb et Mamadou Seck doivent être cette semaine entendus pour diffusion de fausses nouvelles par le Procureur de la République.

Communiqué de presse - Fédération Internationale des Journalistes

Lois répressives au Sénégal : un journaliste emprisonné, deux en
attente de leur procès

04 Juillet 2006

La Fédération Internationale des journalistes (FIJ) s’indigne de
l’emprisonnement du directeur de publication du quotidien L’Office
Moustapha Sow, pour six mois ferme suite à un procès pour
diffamation l’opposant à l’entrepreneur Bara Tall. Deux
journalistes de L’Observateur, Serigne Saliou Samb et Mamadou Seck
doivent être cette semaine entendus pour diffusion de fausses
nouvelles par le Procureur de la République.

« Lors de la condamnation de Moustapha Sow en février dernier, le
tribunal avait décerné un mandat d’arrêt contre lui et c’est ce
mandat que le parquet a fait exécuter en l’arrêtant le 29 juin,
bien que son avocat ait interjeté appel » a dit à la FIJ Lamine
Ndour, rédacteur en chef de L’Office.

La condamnation de Moustapha Sow fait suite au procès que lui a
intenté ainsi qu’à son journal, Bara Tall, le directeur d’une
entreprise de travaux publics. Ce dernier a dit avoir été diffamé
dans des articles de L’Office évoquant la surfacturation par sa
société des travaux dans la ville de Thiès (Centre du pays). Un
scandale dit « l’affaire des chantiers de Thiès » qui a conduit en
prison pour corruption, l’ex Premier Ministre et maire de ladite
ville, Idrissa Seck.

« Nous sommes indignés par l’emprisonnement de Moustapha Sow alors
qu’il n’a pas épuisé les voies de recours que lui confèrent la loi.
Nous demandons à cet effet à la justice sénégalaise sa remise en
liberté en attendant son procès en appel » a déclaré Gabriel Baglo,
le Directeur du Bureau Afrique de la FIJ.

Des journalistes du quotidien L’Observateur sont également traduits
en justice pour diffamation. Serigne Saliou Samb doit répondre ce 4
juillet, d’accusations suites à des articles traitant d’une affaire
de corruption dans la réalisation des travaux d’aménagement de la
Corniche Ouest impliquant des personnalités de l’Etat et un
consortium d’entreprises. Mamadou Seck doit lui, être entendu le 6
juillet par le Procureur de la République auprès du Tribunal de
Dakar pour avoir cité le Ministre de la Justice Cheikh Tidiane Sy
dans la mise en liberté Pape Massata Diack, l'agent marketing de
l'Equipe nationale de football du Sénégal, incarcéré pour escroquerie.

« Depuis l’emprisonnement de Madiambal Diagne en 2004, la liberté
de la presse ne cesse d’être malmenée au Sénégal » a ajouté M.
Baglo. « Nous appelons la justice du pays à se démarquer de cette
vague d’intimidations et demandons aux députés de dépénaliser les
délits de presse ».

Pour plus d’informations, merci de contacter le + 221 842 01 43
La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 110 pays

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