Mauritanie : Le gouvernement s'en prend à des militants anti-esclavage
Le gouvernement mauritanien a mis, vendredi 31 octobre, en garde contre l'utilisation des mosquées à des fins politiques, une semaine après des échauffourées dans des lieux de culte de la capitale, Nouakchott, impliquant des militants de la lutte contre l'esclavage. Des échauffourées ont eu lieu dans certaines mosquées à la suite de propos de militants anti-esclavagistes accusant "l'ordre religieux établi" de favoriser la persistance de l'esclavage en Mauritanie. Des militants d'une association de lutte contre l'esclavage (Ira) avaient répondu à l'imam de la mosquée centrale de Nouakchott qui accusait cette organisation, sans la citer, d'être "à la solde du judaïsme" et estimait, qu'ils "méritent la mort de par la loi", selon l'Ong. Les trois militants ont été arrêtés par la police le week-end dernier pour "perturbation de la prière, incitation à la haine et à la rébellion et agression contre les forces de l'ordre", a annoncé l'Ira.