La démocratie sénégalaise à la croisée des chemins
«Peuple, que de crimes n’a-t-on commis en ton nom !», clame l’assertion. Il en est de même pour les élections. D’ailleurs les deux vont souvent de pair, pour justifier l’une des violations les plus perfides des souverainetés populaires. Et c’est cet engrenage maléfique qui place le Sénégal au bord du gouffre, avec son élection présidentielle dont le premier tour se joue le 26 février.
L’actualité africaine de ces derniers mois a été marquée par des violences politico- sociales avec deux images frappantes : celles de Laurent Gbagbo en courte chemise qui venait d’être déterré de son bunker par les forces de l’armée française au profit des serviteurs d’Alassane Ouattara et celle, plus insupportable, d’un Kadhafi tué, torturé et fièrement exhibé comme un trophée de guerre pour faire plaisir à ceux qui, en voulant donner des leçons de civilités, ignorent la poutre sur leurs propres yeux. Ces deux récentes histoires et les autres similaires ont fait croire à certains observateurs qu’elles feraient œuvre de pédagogie.
Malheureusement, le Sénégal, pourtant pas des moindres en matière de démocratie en Africaine, sous la pression de ceux qui ont la boulimie du pouvoir, est en train de prendre le même chemin du chaos que celui de l’outrecuidance de Gbagbo. Que l’on considère le cas de la Cote d’Ivoire, celui de la Lybie ou encore celle actuelle du Sénégal, tout tourne autour d’une donnée démocratique fondamentale : le peuple. En effet, celui qui se fait proclamer des résultats d’élection à son profit clame le faire au nom du peuple par ses institutions assermentées, le conseil constitutionnel. Celui qui lui dénie ce droit se réclame du même peuple à travers également une autre de ses institutions, l’élection.
Au Sénégal, c’est aussi au nom du peuple, par son Conseil constitutionnel, qu’Abdoulaye Wade se croit détenir la légitimité de se représenter pour un troisième mandat de sept ans, alors que lui-même vient déjà de fêter ses quatre-vingt-cinq ans. Ses opposants clament eux aussi qu’ils agissent au nom du même peuple pour sauvegarder ses intérêts contre des dérives totalitaires. Qui finalement est donc ce peuple au nom de qui chacun agit ?
Dans cet article, l’analyse, en prenant appui sur l’actualité sénégalaise encore en cours, examine cette donnée démocratique fondamentale qu’est le peuple et la responsabilité des institutions démocratiques dans la sauvegarde de la paix dans les jeunes états démocratiques africains.
ELEMENTS DE SEMANTIQUE
Selon une définition devenue une donnée culturelle, au sens ou la culture est ce qui reste quand tout est oublié, « la démocratie s’entend pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ». En focalisant l’attention sur une telle conception qui affiche clairement la souveraineté du peuple dans tout système démocratique, on peut tenir comme critère qu’un acte est démocratique ou non selon qu’il respecte ou non la volonté du peuple. C’est pour se conformer à ce principe premier que, en Afrique, aussi bien ceux qui font bien que ceux qui font mal en matière de démocratie, justifient souvent leurs actes en parlant de la volonté du peuple.
On se souvient encore du discours dit patriotique de Laurent Gbagbo qui estimait qu’il ne devrait pas abandonner le peuple qui l’a élu au profit de ceux qu’il considère comme des rebelles à la solde des néo-colonialistes occidentaux, car, pour lui, c’est au nom du peuple que le Conseil constitutionnel de Paul Yao Ndré a souverainement annulé les voix qui ne l’arrangent pas et proclamé son succès. C’est pourtant au nom de ce même peuple que les chars français viendront le déterrer du bunker présidentiel d’Abidjan au profit de Ouattara, considéré, selon d’autres comme étant le véritable élu du peuple. Et, chose curieuse, le même Paul Yao Ndré viendra proclamer cette fois-ci les résultats de la même élection au profit de Ouattara. C’est à croire que les institutions démocratiques dans certains pays ne valent que ce que le plus fort veut.
Au Niger, c’est au nom du peuple que Mamadou Tandja croit détenir la légitimité de réviser la constitution pour se maintenir au pouvoir. C’est pourtant pour ce même peuple que le groupe de militaires de Sanu Djibo, viendra le déposséder de ce pouvoir, au grand soulagement du peuple et la, du vrai peuple, selon certains.
La situation actuelle au Sénégal ne fait pas exception à cette invocation presque incantatoire du peuple pour assouvir les intentions personnelles a peine voilées de certains et la volonté d’autres d’empêcher que des individus, soient-ils chefs d’Etat, se croient supérieurs au peuple. En effet, pour justifier la répression sanglante des manifestants contre sa décision de briguer un autre mandat de sept ans, le président sénégalais a affirmé devant les caméras de télévision et la presse internationale qu’il est « inadmissible que quelques individus en viennent à troubler l’ordre public, allant ainsi contre la volonté du peuple ».
Une telle affirmation illustre parfaitement l’analyse précédente : selon Wade et ses supporters, c’est le peuple qui lui a donné l’autorisation de se présenter à l’élection du 26 février alors que ses opposants sont convaincus que toutes les manœuvres qui ont conduit à ce bord sont ouvertement contre la volonté du peuple. Les violences au Sénégal et tout ce qui suivra sont donc d’abord tributaires du flou apparent sinon intentionnel qui semble exister autour du concept de peuple. Si en effet, le peuple était un seul individu, il aurait clairement donné son avis et le problème serait tranché.
Deux enseignements découlent de ce constat. Le premier est que, considéré en cet état empirique, le peuple, dans tout système démocratique, serait une donnée taillable et corvéable à merci. Elle serait entendue au sens que chacun veut lui accorder selon ses intérêts. Le second enseignement est que le peuple, en l’absence de certaines précautions, n’est pas Un comme un individu, encore que tout individu, au moment des décisions, les plus banales comme les plus sérieuses, se voit souvent tiraillé entre plusieurs instances internes : le ca, le moi et le surmoi, conformément aux théories du psychanalyste Sigmund Freud. C’est justement pour éviter que le peuple soit une donnée d’une telle variabilité et les subséquents problèmes que cela engendrerait que des normes sont établies en démocratie pour mesurer la volonté du peuple: c’est notamment le cas de la loi de la majorité.
LA LOI DE LA MAJORITE DANS LA CRISE SENEGALAISE.
Puisque le peuple n’est pas un et un seul individu pour que ce qu’il veut ou ne veut pas soit reconnu par son seul oui ou non, il a été institué une donnée quantitative appelée la loi de la majorité, présente dans presque tous les systèmes démocratiques, aussi bien aux niveaux les plus bas qu’aux niveaux les plus élevés. On parle notamment de majorité relative et surtout de majorité absolue. Ainsi, dans un système démocratique africain par exemple, une décision serait dite démocratique, non pas parce qu’elle suivrait forcement les canons occidentaux, non pas non plus parce qu’elle est ou non conforme à telle ou telle puissance étrangère en quête de pétrole, de cacao, de café, ou autres matières premières, non plus parce que la tête ou la bouche de celui à qui cette décision profite est d’obédience capitaliste ou communiste, mais simplement si et seulement si, c’est vraiment le peuple, au moins dans sa majorité, qui a fait cette option.
La notion du peuple et surtout la loi de la majorité, à ce stade de l’analyse, peuvent déjà être efficaces pour examiner certains aspects importants de la violence qui a cours actuellement au Sénégal. Si vraiment c’est le peuple, au moins dans sa majorité, qui veut que Wade soit réélu, soit-il le plus vieux des chefs d’Etat du monde, soit-il devenu impotent, soit-il même mort, on peut tout dire, on ne peut contester le caractère démocratique de la décision.
Et justement, c’est là que le débat s’enracine. Qui veut vraiment que Wade redevienne le président du Sénégal ? Lui seul ? Son camp présidentiel seul ? Le peuple sénégalais ? Combien sont-ils ? Il semble bien, au regard des faits, que c’est Abdoulaye Wade lui-même d’abord, son groupe politique ensuite et enfin ceux qui profitent de son pouvoir sans vouloir perdre leurs avantages, qui veulent surtout que Wade redevienne président. Ils sont eux-mêmes, également, les premiers à savoir qu’une telle décision ne peut qu’être impopulaire dans un Sénégal pour le moins relativement démocrate bien avant nombre de pays africains. C’est parce qu’ils le savent bien que très tôt ils ont commencé à en prendre les dispositions. L’une de ces dispositions est celle qui voulait supprimer le second tour de l’élection présidentielle pour élire désormais le président, dans une démocratie directe comme celle du Sénégal, a seulement 25% des voix. C’est un véritable recul en matière d’élections et de démocratie. Une telle décision, prise par le camp présidentiel, en profitant de sa majorité à l’Assemblée et en restant sourd aux critiques de part et d’autre, était déjà l’un des signes annonciateurs de la crise actuelle. Si une telle loi taillée sur mesure et autres décisions similaires étaient validées par un processus démocratique fiable, par exemple un référendum transparent, juste et libre ou par une Assemblée nationale non perçue comme une caisse de résonnance de l’exécutif comme c’est malheureusement le cas au Sénégal sous le règne de Wade, du fait de la majorité détenue par son camp, on pourrait également soutenir sa validité démocratique.
Ces conditions ayant fait défaut dans toutes les décisions importantes prises ces derniers moments au Sénégal, sont devenues suspectes et il est presque impossible de ne pas y voir la volonté manifeste d’un chef avide de pouvoir, prêt à tout pour se maintenir, même la répression sanglante d’un peuple pacifique comme celui du Sénégal. Dans ces conditions, entre l’abus de pouvoir de l’un et la volonté légitime des autres de ne pas se laisser dérober leurs prérogatives, il n’y a essentiellement et de façon républicaine que les institutions démocratiques, en l’occurrence le conseil constitutionnel pour dénouer la crise et éviter au Sénégal des drames comme ce qui vient de se produire en Côte-d’Ivoire. Malheureusement, le Conseil constitutionnel sénégalais ne semble pas avoir fait cette option.
LA RESPONSABILITE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL.
Pour préserver la paix dans des démocraties récentes et encore très fragiles comme celles en Afrique, les institutions républicaines ont indubitablement un rôle très important à jouer. Une Assemblée nationale à la solde du gouvernement ou une Cour constitutionnelle complaisante au profit de l’Exécutif peuvent très tôt conduire le pays au chaos. L’exemple de la Côte d’ivoire devrait à cet effet servir de leçon au Sénégal. En effet, on peut affirmer sans risque de se tromper que, si le Conseil constitutionnel de la Côte d’Ivoire avait donné des résultats crédibles, les milliers d’âmes perdues au cours des affrontements post-électoraux seraient aujourd’hui vivantes.
Tout est en effet venu des manœuvres frauduleuses du conseil présidentiel qui s’est empressé d’annuler des voix de façon fantaisiste et de proclamer la victoire de Laurent Gbagbo qu’il a, avec le même empressement, investi. La décision du Conseil constitutionnel sénégalais de valider la candidature d’Abdoulaye Wade et d’invalider celle de quelqu’un comme le chanteur Youssouf Ndour peut être facilement perçue comme une celle du Conseil constitutionnel à la merci de Wade et au service d’Abdoulaye Wade. A supposer même que la raison d’insuffisance de signatures avancée pour justifier le rejet de la candidature de Youssou Ndour soit juridiquement fondé, le Conseil constitutionnel n’est pas sans savoir qu’une telle décision, rendue de cette façon, ne peut manquer de susciter des remous sociaux et qu’en conséquence, pour préserver la paix sociale, elle pourrait mieux étudier ce cas que de le traiter de façon aussi expéditive, donnant l’impression de s’en foutre.
Cette décision n’est pas loin de celle son homologue ivoirien qui a embrasé la Côte d’Ivoire où des décisions juridiques rendues dans des systèmes dictatoriaux. Une chose est claire, « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée », comme l’a dit René Descartes. Quand le droit est dit, on le sait, quand on lui tord le cou, on le sait également. Et c’est lorsqu’il n’est pas dit qu’il y a violence, parce que les uns abusent ainsi de leur position pour brimer. En d’autres termes, ils font de la violence pour se maintenir. Les autres, frustrés parce que brimés, ne veulent pas se laisser faire et étant aussi prêts à recourir à la violence, si nécessaire pour se faire entendre, le chaos n’est plus loin. C’est ce qui se produit actuellement au Sénégal et risque de prendre du temps avant de s’estomper. Malheureusement.
Normalement, dans une telle situation, la meilleure voie démocratique pour résoudre ce problème serait l’élection du 26 février. En effet, si elle pourrait être une élection démocratique c’est-à-dire transparente, juste et libre, alors on saurait clairement qui dit la vérité, à qui le peuple fait vraiment allégeance. Or, qu’on ne se trompe pas : tout cela n’a pas été fait pour que Wade échoue. A plusieurs égards, il est difficile d’affirmer que la dite élection pourra remplir ces conditions. Une élection démocratique, ça se prépare pour l’être, dans des conditions pas suspectes comme celle de l’élection du 26 février. C’est donc clair que cette élection ne pourra pas vraiment être juste, dans la mesure où certains en ont été écartés pour des raisons qui sont loin de convaincre.
Cependant, si elle peut être transparente et libre, l’opinion publique internationale, à partir du peu, imagine le plus. On pourrait savoir qui a raison entre Wade et ses opposants. La liberté d’une telle élection signifie simplement le fait de laisser ceux qui veulent voter le faire et ceux qui ne veulent pas le faire ne pas le faire. Cela permettrait aux observateurs et à l’opinion internationaux d’apprécier les faits à partir du taux de participation. La liberté de l’élection réside également dans le fait de laisser chaque citoyen voter pour Wade ou quelqu’un d’autre de son choix. Cela permettrait également de savoir si vraiment la majorité du peuple Sénégal désavoue Wade ou ses opposants.
Quant à la transparence, elle est requise non seulement tout au long du scrutin mais aussi et surtout dans la proclamation des résultats. A défaut d‘être juste, le vote se doit impérativement de remplir les deux autres conditions. Si l’une d’elle fait défaut, c’est que tout observateur peut enfin conclure ce qui se pressent déjà: une élection frauduleuse pour se maintenir au pouvoir. Ainsi, lorsqu’un Sénégalais verrait Abdoulaye Wade paraitre dans un cercle quelconque, il dirait avec amertume : « Le voilà, voilà le bourreau de notre chère démocratie ». C’est malheureusement ce qui est plus sur d’arriver. Le contraire étonnerait. On peut donc déjà commencer à imaginer ce que les jours, les semaines, les mois ou les années prochaines nous réservent au Sénégal.
LES PROJECTIONS
Sur le plan sociopolitique
C’est sûr que dans les jours à venir, le Conseil constitutionnel sénégalais proclamera la réélection d’Abdoulaye Wade. C’est plutôt le contraire qui étonnerait. Une telle proclamation, peu crédible au regard de la situation actuelle, accentuera forcement la tension et la violence qui se remarquent actuellement. Personne ne peut dire avec exactitude ce qui adviendra. On peut cependant, en se fondant sur les expériences passées, faire des projections plus ou acceptables.
La violence extrême
Cela dépend de la détermination des uns et des autres. A présent, on ne peut douter de la détermination du gouvernement à réprimer, même de façon barbare tous ceux qui s’y opposent. La suite dépend donc de la détermination des opposants et surtout de leurs forces. Détermination de l’opposition jusqu’au degré de l’advienne que pourra, forces militaires et alliances internationales dans ce sens, et le Sénégal sera ensanglanté dans les semaines et les mois à venir. D’aucuns diront que cela n’est pas probable, vu le caractère pacifique de la politique sénégalaise jusqu’à présent. Cela ne voudra pourtant pas dire que c’est impossible. Or, le recours à la violation n’arrangerait rien au Sénégal. Il faudra que très tôt la violence cesse pour qu’un véritable dialogue démarre.
Le dialogue
Qui veut coûte que coûte enlever Wade du pouvoir actuellement, surtout par les armes, plongerait forcement le Sénégal dans une crise sans précédent. Qui veut discuter avec lui pour obtenir des concessions, même les plus inattendues, réussirait. Dans une interview qu’il a accordée a la chaine France 24 au cours du mois de janvier 2012, Wade a déclaré qu’en cas de victoire il formerait un gouvernement d’union nationale. Au lieu de chercher à prendre des positions belliqueuses, l’Union Africaine d’abord, la communauté internationale, peut agir dans ce sens. Il s’agit de convaincre Wade à accepter de partager, dans la franchise, le pouvoir avec certains acteurs clés de l’opposition afin que les uns et les autres puissent, quelles que soient leurs positions, servir leur patrie commune.
Mais dans ce cas, il existe un piège. Des exemples sur le continent prouvent que des gouvernements de ce genre se neutralisent et fonctionnent peu, chacun s’activant à montrer que l’autre est mauvais. C’est pourquoi ce type d’accord de gouvernement collégial doit être assorti d’un cahier des charges qui définit clairement les prérogatives et les obligations des uns et des autres. Wade est un vieux et la vieillesse est signe de sagesse. Il est possible que la diplomatie de l’honneur reçoive plus un écho favorable auprès de Wade que toute autre.
Sur le plan économique
Il est bien possible que le pouvoir de Wade accélère sa fragilisation par des contre performances économiques. Le pouvoir politique mal élu et devenant de plus en plus impopulaire, Wade sera bien tenté voire obligé de recourir à des mesures qui se révèleront dangereuses pour l’économie sénégalaise. Et l’effondrement de l’économie entraînerait des tensions sociales qui seraient plus dangereuses pour le pouvoir que les tensions politiques qui s’observent à présent.
Les signes avant-coureurs de contre performance économique ont déjà commencé à se pointer. Wade voudra supporter son pouvoir par l’entretien de son réseau politique par la corruption de tout genre, non seulement à l’intérieur du parti mais aussi par des promesses et offres de positions administratives et commerciales qui se préoccuperont peu de l’efficacité. Une de ces actions se traduit dans les récentes nominations d’instituteurs aux postes de préfets au détriment des administrateurs dont beaucoup sont sans poste. Ce qui devrait être l’exception est en train de devenir la règle à des fins politiques.
Une autre de ces mesures de contreperformance et d’impopularité est la pratique du népotisme et la concentration du pouvoir dans les mains du père et du fils. Le pouvoir de Wade a été très concentrique ces dernières années et pire, sa volonté de léguer le pouvoir d’Etat a son fils Karim n’est plus un secret. Cette volonté de transformer la démocratie républicaine en dynastie ne manquera pas de susciter des remous qui ne feront que croitre, surtout lorsque l’économie ira de moins en moins bien.
Pour le moment, la crise sénégalaise n’est que politique ; elle n’a pas encore suffisamment touche le porte-monnaie des travailleurs sénégalais, donc de la grande masse. Quand il atteindra ce niveau, le pouvoir ne pourra qu’échapper à Wade. C’est pourquoi il est à craindre pour les uns et à souhaiter pour les autres, que les syndicats et autres organisations professionnelles ne trouvent de vrais motifs pour se mettre dans la danse.
CE TEXTE VOUS A ETE PROPOSE PAR PAMBAZUKA NEWS
* Yaovi Michel Gbeleme est étudiant à l’Institut des Etudes Internationales – Université de Pékin
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