Djibouti : Solidarité avec les luttes légitimes des jeunes de Tadjourah

Nous sommes tous des Tadjouriens !

Le régime du président Guelleh est un danger public pour Djibouti. L’avenir des enfants de ce pays est pris en otage, laissant en héritage un champ de ruines et des communautés en lambeaux, divisées entre elles qui auront du mal à recoller les morceaux à l’instar de ce qui se passe en Somalie.

Une évidence d’abord. Ce régime ne cache pas sa volonté de mener une lutte frontale contre la moitié de la population du pays, traitée en ennemi. Pour fêter le 35ème anniversaire de l’accession de Djibouti à l’indépendance, qu’il considère comme autant d’années de victoires sur le peuple et en particulier sur la population du Nord et du Sud-ouest, Ismael Omar Guelleh s’est livrée à une provocation à l’égard des habitants de Tadjourah le 1 juillet 2012.

Sur 200 travailleurs recrutés pour la construction du port de Tadjourah, deux seulement sont originaires de cette région, ce qui constitue un acte d’une extrême gravité et d’une irresponsabilité inouïe.

Ce régime est un danger public non seulement pour cette population discriminée depuis 35 ans, mais pour l’ensemble du peuple et pour l’avenir de ce petit pays. Guelleh est en train de prendre en otage l’avenir des enfants de ce pays, en laissant en héritage un champ de ruines et des communautés en lambeaux, divisées entre elles qui auront du mal à recoller les morceaux à l’instar de ce qui se passe en Somalie.

C’est pourquoi, il est du devoir de tous les citoyens djiboutiens de refuser de tomber dans ce piège en soutenant les justes revendications des jeunes de Tadjourah pour l’accès à l’embauche sans discrimination. La lutte des jeunes Tadjouriens est légitime et mérite respect et solidarité. Nous sommes tous des Tadjouriens aujourd’hui !

C’est le chant du cygne du pouvoir de Guelleh !

Que conclure, sinon qu’il faut mettre hors d’état de nuire Guelleh et sa clique, et qu’il faut une alternance, un changement non d’une personne, mais du régime ?

Sans donner des leçons, l’AJDD estime qu’il est temps pour les forces qui veulent le changement de préparer l’après dictature pour empêcher la « Somalisation ».Ces forces doivent être capables de reconnaître les crimes de la dictature durant ces 35 ans et ses conséquences.

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** Awad Ali et Kassim Halloyta sont membres de l’Association des Jeunes Démocrates Djiboutiens (AJDD)

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