Conflit au Mali : Erreurs, dérapages et double jeux d’une mission de sécurisation
Avec le conflit au nord du Mali, nous ne sommes pas dans un phénomène de déviance juridique repérable, mais dans des phénomènes sociaux et géopolitiques diffus. On ne peut pas contrer ce genre de menace en bandant les muscles, mais en adaptant la stratégie militaire au contexte géostratégique. C’est à cette réflexion que les experts de la Minusma doivent s’atteler immédiatement, car la phase de stabilisation du Mali ne pourra pas être moins longue que celle du Kosovo qui a pris dix ans.
En écrivant son livre «L’impuissance de la puissance», en 2004, Bertrand Badi a abordé des sujets qui sont aujourd’hui d’une brûlante actualité. Tous les éléments constitutifs de la puissance, qu’elle soit politique, économique, démographique ou militaire, ne sont plus adaptés à la mesure actuelle de l’insécurité provoquée par les nouvelles menaces.
Par le passé, plus on était puissant, plus on avait les moyens de sa souveraineté. Mais le monde s‘est vite transformé et en dix ans l’expression aveugle de la puissance des forts a secrété son anticorps : une réaction des faibles que nous ne savons pas encore analyser.
- Les faibles refusent la guerre classique et ruent dans l’imprévisible, l’impensable, l’incroyable, en matière de crime, attentats, voiture suicide, bombes…
- La mondialisation qui est un décloisonnement politique et un accroissement de la vitesse des communications a provoqué une globalisation des risques, qui ne sont plus nationales mais sous-régionales, voire continentales.
L’interdépendance ainsi en vigueur fait que le faible n'est plus le marginal du temps de la puissance, mais le maillon faible dont la résistance conditionne la capacité globale du système. C’est la Grèce ou le Portugal, dans l’Union européenne, c'est le nord Mali en Afrique de l’Ouest, le Kivu en Afrique centrale, mais aussi ce sont les errements dans la sécurisation de Kidal. C’est le nouveau phénomène de la «nuisance», qui nécessite de notre part une réévaluation non encore repérée de la capacité desdits faibles.
Les sociétés parlent un langage que les Etats ne comprennent pas. C’est le langage de la géostratégie que peu d’experts «agréés par les gouvernements» savent lire. On envoie des troupes et des chars, des drones et des avions pour régler des questions qui ne relèvent pas d’une guerre classique. Tout laisse à croire qu’on a découvert une maladie qu’on ne peut pas encore soigner, à l’image de cette guerre asymétrique que la forte armée d’Israël soutenue par les Etats-Unis, n’arrive pas à gagner contre la milice du Hezbollah qui n’est dotée que de missiles sol-air, Rpg et Kamikaze.
Le président Obama l’a si bien compris qu’il a accepté la reculade dans les dossiers iranien et syrien, après les échecs en Irak et en Afghanistan, et l’impuissance devant le phénomène social des « printemps arabes ». Aussi a-t-il actionné des think-tank qui réfléchissent sur la manière de repenser la puissance et le leadership, en rapport avec les sociétés et les acteurs non étatiques, et qui excluent toute confrontation directe avec des groupes ou Etats dit «faibles».
Au nord Mali, le crime organisé conteste les Etats jusque dans leur existence, menace la survie de nos démocraties et provoque un désordre stratégique qui a sonné la fin des certitudes. En réalité, nous sommes dans une sous-région désossée sur la base des identités, et affaiblie par des espaces désertiques que le Niger, la Mauritanie et le Mali se partagent mais sont incapables de sécuriser. Des Etats faillis avec de grands vides qui attirent tous les trop pleins venus d’ailleurs et qui sont du pain béni pour la grande criminalité.
C’est sous Moussa Traoré, en 1990, après l’attaque d’un poste de gendarmerie à Ménaka, que les Touaregs se sont organisés en mouvement populaire de l’Azawad dirigé par Iag Ag Ghali. Le pacte national de 1992, suivi des 3 600 armes brûlées à Tombouctou, n’a créé que des rentes de situations, des facilités de trafics en tout genre ainsi qu’une division plus accentuée des composantes du «mouvements et fronts unifiés de l’Azawad» qui a paraphé les accords. II s’agit du mouvement unifié de l’Azawad, du Front unifié de libération de l’Azawad, du Front islamique arabe de l’Azawad, du Front national de l’Azawad, du Front populaire de libération de l’Azawad, du Mouvement populaire de l’Azawad, de l’Armée populaire et révolutionnaire de l’Azawad.
La base de l’alchimie est toujours la même. L’absence de consensus sur les frontières, les agendas et sur la conception du «vivre ensemble» a attisé les rancunes et rancœurs accumulées et mis sur orbite un nombre impressionnant de groupuscules visibles ou en réseaux dormants, que la France a commis l’erreur de ne pas nettoyer à Kidal comme elle l’a fait partout ailleurs, oubliant que, dans le Mnla, les laïcs et les islamistes luttent en commun contre sa présence.
Ces groupes se sont radicalisés après le putsch de Sanogo, quand le nord a été présenté comme la zone des terroristes et les Touaregs comme les ennemis de l’intérieur. Certains mouvements touaregs se sont affiliés à Aqmi et ont créé le mouvement nationaliste Ansar Dine en mars 2012, qui milite pour l'instauration de la charia au Mali. Au demeurant, ce mouvement dirigé par le même Iag ag Ghali a chassé le Mnla de Gao et Tombouctou et a facilité l’implantation des troupes de Ansarou et Boko Aram du Nigeria et celles des Shebbabs de Somalie dans le nord Mali.
Tous les mouvements djihadistes sont émiettés, rendant la situation de plus en plus incontrôlable. Je donnerai un seul exemple, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), créé en juillet 2011 par le Mauritanien Hamada Oud Mohamed Kheirou, avec l’objectif avoué d'étendre l'insurrection islamiste du Maghreb vers les pays de l’Afrique de l'Ouest et celui inavouable d’encadrer les trafics de drogue, de médicaments et de cigarettes. Elle est divisée en quatre katibats elles-mêmes fractionnées :
- La katiba Oussama ben Laden, commandée par Ahmed Ould Amer,
- La katiba Usman dan Fodio, une excroissance mafieuse, commandée par un Béninois nommé Abdoulah, son 1er commandant, Hicham Bilal, ayant fui après avoir dénoncé les liens du Mujao avec le trafic de drogue.
- La katiba Saladin, essentiellement composée de Touaregs qui a rejoint Ansarou Dine en décembre.
- La katiba Ansar Suna, qui a remplacé la katibat Saladin, avec ses petites unités de choc : «Abdallah Azzam», «Zarqawi», «Abu LeithEllibi» et «les Martyrs», spécialisées dans la sécurisation de la drogue en provenance de la Guinée-Bissau.
Multipliez cette division par sept et vous aurez une idée du nombre de groupes armés qui évoluent au nord Mali. Cependant, au Nord ouest et au Sud, le groupe «Almoulatamun» de Moctar ben Moctar et le Mujao qui évoluait autour de Gao ont formé la congrégation «Almourabitoune», encore plus puissante que Aqmi.
C'est dans ce contexte que le 11 janvier 2013 ont débuté les opérations Serval, Misma et Fatim (Forces armées tchadiennes d'intervention au Mali), dont l'objectif est la mise en œuvre de la résolution 2085 du Conseil de sécurité pour arrêter la progression des islamistes. Les forces internationales ont combattu les troupes d’Abou Zeid dans la vallée de l'Amettetaï, mais n’ont pu ratisser la vaste zone de l'Adrar des Ifoghas. Les Français qui ont pris Gao, Tessalit et Tombouctou ont livré Kidal au Mnla et ainsi renforcé l’anarchie qui y règne depuis l’arrivée des islamistes.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sera créée par la suite, par la résolution 2100 du Conseil de sécurité, du 25 avril 2013, pour appuyer le processus politique dans ce pays et effectuer un certain nombre de tâches d’ordre sécuritaire. Mais le double jeu de la France qui, comme les pays du champ, voulait avoir deux fers au feu, a fait de Kidal une ville incontrôlable et dangereuse. Nous en payons les prix avec l’attentat suicide qui a coûté la vie à deux de nos soldats (Ndlr : des soldats sénégalais de la Minusma) qui sécurisaient une banque, mais aussi avec l’assassinat des deux journalistes de Rfi dont le seul tort fut de croire à une erreur d’appréciation de la situation réelle commise par les autorités françaises.
En effet, l’objet de leur enlèvement, qui a par la suite mal tourné, est le simple fait qu’ils voulaient réaliser à partir de Kidal une émission publique en direct le samedi 2 novembre 2013 qui donnerait l’impression que la paix est revenue à Kidal. Ce qui n’était pas du goût de Abdel Karim Le Touareg, chef du bataillon al-Ansar, qui comprend des Touareg maliens, des Nigériens, des Béninois, des Togolais, des Sénégalais, des Bissau-Guinéens et des Libyens.
A Kidal, aucun soldat sénégalais ne peut distinguer un rebelle d’un berger comme il le ferait d’un rebelle du Mfdc. Seuls les soldats des pays du champ s‘y retrouvent par la maîtrise, grâce à leurs connections, du facteur social et du vecteur visuel. Les deux soldats sénégalais ont perdu la vie suite à un attentat des hommes de Abdelhamid Abou Zeid, l’assassin de Michel Germanau (tué le 25 juillet 2010) et du Britannique Edwin Dyer (tué en juin 2009), mort le 23 février 2013 à la bataille de Tigharghâr, près d'Aguelhok.
L’analyse de cet attentat ignoble ayant tué deux Diambars démontre encore une fois, que le Sahara, base arrière du terrorisme international, est un milieu d’initiés, de complicité, de ruse et de silence. En effet, dans ce terrain, les Etats riverains ont tous deux fers au feu. A commencer par le Mali, dont les services de renseignement, depuis ATT, ont infiltré tous les dispositifs islamistes. Le député de Bourem (Nord-Mali), Ibrahim Ag Mohamed Saleh, parle «d’une complicité et d’une protection en très haut lieu, par toutes les institutions qui sont chargées de trouver une solution au trafic de drogue et à Aqmi».
Les relations avec Iyag Ag Ghaly, ancien conseiller du président de la République du Mali, le chef de Ansardine et oncle de Abdelkrim Le Touareg qui a fait enlever les journalistes Rfi, ne fait l’ombre d’aucun doute. Ayant activement participé à la libération des quatre Français, enlevés sur un site minier du géant nucléaire français Areva à Arlit (Niger), le 16 septembre 2010, Iyad Ag Ghaly aurait reçu 20 millions d’euros et serait amnistié en contrepartie de sa collaboration par les autorités maliennes. Par ailleurs, tout le monde sait que le groupe arabe de l'Azawad et le Haut conseil pour l’unité de l'Azawad sont des montages des milieux politico-affairistes de Bamako.
En outre, il y a plus de Touaregs au Niger qu’au Mali et la libération des quatre Français d’Arlit est assez révélatrice du niveau d’implication des services secrets nigériens dans les milieux de la rébellion. Cette libération est l’œuvre du conseiller du président de la République du Niger, le sieur Mohamed Akottey, ancien rebelle et ancien ministre, Pca d’Areva Niger, Touareg du clan des Ifoghas et neveu de Mano Dayak.
Yahia Abou El Hammam, éphémère gouverneur de Tombouctou pendant l’occupation islamiste et actuel chef d’Aqmi au nord Mali après la mort de Nabil Makhloofi, est imbriqué à la Mauritanie, dont les services secrets le surveillent particulièrement et pactisent, chaque fois que de besoin, avec lui pour s’assurer la paix. C'est sur ses conseils que, le 18 mai 2013, Senda Ould Boumama, porte-parole d'Ansar Dine, s’est rendu aux autorités mauritaniennes qui abritent le bureau politique du Mnla. Abdelkader Mokhtar Belmokhtar, contrebandier algérien, est très ami avec les services secrets algériens, ce grand fantôme géopolitique régional, tellement coutumier des groupes du Sahara qu’ils ont la capacité de créer des dissidences, de faire et de défaire des chefs islamistes.
En outre, entre intermédiaires, ravisseurs et médiateurs des 80 enlèvements d’étrangers qui ont généré plus de 200 millions d’euros de rançon dans le Sahara, il s’est tissé des liens que mettent à profit les services secrets des pays concernés pour être au cœur des dispositifs rebelles, même en achetant la place. Areva a payé 13 millions d’euros. Les Canadiens ont donné 5 millions d’euros. Les Espagnols ont allongé 8 millions d’euros. Les Autrichiens ont casqué 3 millions d’euros. Les Italiens y sont allés pour 2 millions d’euros, etc. La France, avec de l’argent «non public», vient de payer 20 millions d’euros.
Pour les pays du champ, c’est la course vers le «renseignement humain», car il est la seule alternative pour sortir des logiques post-mortem et d’anticiper. Il permet de voir tôt, de voir loin, mais surtout de voir profondément. Dans ce contexte, il n’est pas exclu que certains individus du dispositif de la Minusma étaient au courant des préparatifs et de l’exécution des attentats, mais sont tenus par le devoir du silence pour mieux se faire accepter dans cette galaxie fragmentée.
Nous ne sommes pas dans un phénomène de déviance juridique repérable, mais dans des phénomènes sociaux et géopolitiques diffus. On ne peut pas contrer ce genre de menace en bandant les muscles, mais en adaptant la stratégie militaire au contexte géostratégique. C’est à cette réflexion que les experts de la Minusma doivent s’atteler immédiatement, car la phase de stabilisation du Mali ne pourra pas être moins longue que celle du Kosovo qui a pris dix ans. Elle sera d’autant plus longue qu’à la place 12 000 hommes prévus, seuls 6 000 ont répondu présent.
Paris et Bamako n’ont pas les mêmes adversaires en tête dans cette guerre et certains Maliens aimeraient bien que les Français subissent le retour de manivelle de leur entêtement à soutenir le Mnla. Pour le Sénégal qui n’a aucun fer au feu, il a le devoir de participer ne serait-ce que pour sa propre sécurité, mais il est important de loger ses troupes dans une enseigne qui tienne compte de la perception de sa conduite par les Maliens ; perception façonnée par l’histoire ancienne et présente.
En effet, la France a colonisé le Mali en compagnie des tirailleurs sénégalais et Dakar abrite la plus importante base militaire française engagée dans ces opérations et les avions qui assurent la logistique de guerre viennent de Dakar. C’est dire que Paris et Dakar sont vus de la même manière par les rebelles et les militaires sénégalais sont perçus comme des supplétifs de l’armée française. Autant que les troupes françaises qui ont bien compris et qui se limitent à des missions d’intervention, les troupes sénégalaises doivent éviter de s’embourber dans des missions de sécurisation et de police, telle que garder des banques, vérifier les sacs et les voitures, fouiller les mosquées ou patrouiller dans les villes. Elles s’exposent ainsi aux actes ponctuels, violents et symboliques des djihadistes avec la complicité de certaines franges de la population.
Dans la phase de stabilisation, on doit s’appuyer sur des soldats locaux ou, à la limite, ceux des pays du champ pour faire la police si on veut être efficace. C’est l’erreur des Américains en Irak et en Afghanistan où, à force de faire la police eux-mêmes, ils sont perçus comme une force d’occupation menant une diplomatie de l’humiliation. Ceci est d’autant plus vrai au nord Mali que les factions touarègues sont en train de s’entre-tuer pour des accusations de collaboration avec la Minusma.
La mission de police doit être dévolue aux soldats qui connaissent le terrain et qui sont mieux préparés à cet effet. Non seulement il faut développer des techniques de contre ingérence pour une anticipation permanente, mais il faut aussi s’imposer un code de communication adapté qui fait de nous une armée d’un pays ami venu aider et non une force armée d’occupation.
La grille de lecture des djihadistes pour la qualification des adversaires et la perception des discours gouvernementaux font de la communication un vecteur essentiel de la sécurité. D’autant plus que pour Aqmi la France est la mère de tous les maux, tout comme pour Al Qaïda, l’Amérique est l’ennemi principal.
Dans ce contexte où la résistance insidieuse est plus proactive que la puissance militaire, il faut éviter de pervertir la responsabilité de protéger. Il est vital d’adapter les rôles des uns et des autres dans ce combat qui nous est commun, au contexte géostratégique froidement décrypté. On y gagne en efficacité et en vies humaines. Identifier les cibles de choix de l’adversaire et se demander : Qui doit être dans les troupes d’intervention en profondeur ? Qui doit faire la police ? Qui doit faire l’interposition dans ce contexte de rivalité tribale ? La bonne et froide réponse à ces questions de fond évite à la stratégie d’être le maillon faible de cette pacification
Le Sénégal qui dispose d’une armée moderne de professionnels, doit être logé à la même enseigne que la France. Une force d’intervention réservée aux combats d’envergure qu’ils savent bien faire ; nettoyer les villes, repérer et détruire les colonnes ennemies, effectuer des pérégrinations dans le ventre mou de l’Adrar des Ifoghas jusque dans les massifs de Thimeletine, sont une tache aussi noble du mandat de la Minusma qui combat les difficultés militaires en amont.
Mon propos est loin de vouloir soustraire l’armée sénégalaise du théâtre des dangers, car «l’intervention» comporte plus de risque militaire que «la sécurisation». Mais j’appelle à repenser la stratégie ; la maîtrise des risques stratégiques aussi forts que ce qui se passe au Mali impose de connaître précisément les acteurs criminels et terroristes ainsi que les techniques de qualification de l’adversaire qu'ils emploient, pour développer des solutions de «risk management adaptées».
Nous sommes en train de déraper en utilisation les moyens purement militaires des années 1990, comme du temps de l’Ecomog (Ndlr : forces d’intervention de la Cedeao au Libéria) pour solutionner les réalités nouvelles de 2013, fondées sur des questions sociales et géopolitiques. Les soldats sénégalais sont les victimes collatérales de cette difficulté à lire le nouveau langage des sociétés et à continuer toujours à nous comporter de la même manière que nous l’aurions fait dans une guerre classique.
En faisant le choix de ne pas nettoyer Kidal, la France, se cherchant des ennemis de confort, a déjà commis une erreur fatale ; y ajouter un refus de lecture des mutations criminelles afin d’adapter les stratégies aux nouveaux faits sociaux nous conduit droit vers l’enlisement. Il est temps de comprendre l’appel d’aire et d’ouvrir l’ère de la maturité politico militaire.
NOTE
1) : nom donné aux militaires sénégalais
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** Abdoul Latif Aïdara est expert conférencier au Centre d’études diplomatiques et stratégiques de Dakar ; Spécialiste en Géopolitique des conflits et environnement sécuritaire des Etats - Président du Centre de prévention des risques politiques et criminels
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