Brefs aperçus sur les compagnies des Brics en Afrique
Le pillage séculaire de l’Afrique, suivi de la conférence de Berlin qui a marqué le début de la ruée sur l’Afrique en 1885, se répète avec de nouvelles attaques prédatrices menées par les Brics sur les ressources du continent. De grandes multinationales du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine et d’Afrique du Sud ne se préoccupent pas du développement des gens ordinaires ni dans leur propre pays ni dans le pays victime.
Pendant que les pays Brics s’implantent plus profondément en Afrique, les gagnants sont les multinationales et les corporations paraétatiques, y compris certaines basées dans les pays industrialisés - par exemple le commerce de détail Walmart - qui achètent des produits semi-finis ou finis dans les Brics. Et cela, de concert avec les élites locales qui facilitent le pillage par la corruption, des coûts surfaits et l’accès à notre électricité moins coûteuse.
De nombreux pays africains, sinon tous, sont situés à l’extrémité de ce qu’Emmanuel Wallerstein a qualifié il y a trente ans de relation centre/périphérie, une position qui les appauvrit encore davantage au profit des riches pays industrialisés du centre. Les Brics représentent des impérialistes en devenir, qui s’efforcent d’améliorer leur position respective dans le système mondial, progressant peut-être vers un pouvoir impérialiste et ensuite vers un statut de super puissance impérialiste comme ce fût le cas de l’Urss à une époque. Ces pays, avec des niveaux différents de développement économique, d’influence politique, de positions géopolitiques dans la politique mondiale et des intérêts sur le continent africain en général, en Rdc en particulier.
Mais ils ont tous quatre caractéristiques en commun. Premièrement, les Brics offrent d’importantes opportunités d’investissements étrangers directs (Ied), attirés par des méga développements comme celui du barrage hydraulique de la Congo Inga River ou par l’extraction du pétrole ou des minerais, paupérisent la population même qui devrait en bénéficier. La paupérisation se fait par la dépossession des ressources naturelles avec peu ou pas de compensation, un partage inéquitable des coûts et bénéfices des super projets de développement, du remboursement de la dette contractée pour la construction de ces projets et une exclusion structurelle de l’accès aux résultats de ces initiatives.
Deuxièmement, les Brics pratiquent le même modus operandi à leur différentes étapes impérialistes, soit comme des pays impliqués en Afrique depuis très longtemps (Russie, Chine), soit nouvellement arrivés (Inde), soit comme ceux qui ont une tradition sub-impérialiste (Brésil, Afrique du Sud). Le modèle est similaire : accumulation par dépossession en abusant de la politique locale par l’intermédiaire des élites nationales, des seigneurs de la guerre et des économies de guerre comme c’est le cas dans l’Est de la Rdc, avec l’Occident comme consommateur des flux de matière première, qui ont coûtés six millions de vies ou plus.
Troisièmement, les Brics ont les mêmes intérêts dans les ressources naturelles, y compris le gaz, le pétrole, les gigantesques projets de barrages pour l’eau et l’électricité afin de satisfaire leurs exigences pour de l’électricité abondante et peu coûteuse. Ils sont aussi activement impliqués dans la recherche de nouveaux marchés et promeuvent la construction de routes, de chemins de fer, de ponts, de ports et autres infrastructures. Mais il est souvent difficile de faire la différence entre ces infrastructures et celles de l’époque coloniale qui visent à amener plus rapidement les matières premières extraites sur le marché mondial.
Quatrièmement, les Brics ont un bilan misérable en matière de réglementation pour l’environnement. Il n’y a pratiquement aucun engagement pour atténuer le changement climatique et investir dans des énergies véritablement renouvelables, prendre sérieusement en compte l’impact sur l’environnement, consulter et compenser des communautés qui subissent des effets négatifs.
Trois des pays Brics se sont effondrés en 2013 pour rejoindre les "cinq fragiles". La Russie s’est effondrée en mars 2014 en raison de son implication dans la politique ukrainienne et son accaparement de la Crimée. La Chine a accusé un surprenant déficit en février 2014 du fait que plusieurs de ses principales industries ont diminué leur production. Il y a ainsi du désespoir dans l’air. Les prix d’importantes matières premières comme le cuivre et le fer tombent et les Brics semblent avoir besoin de nouvelles niches commerciales et d’énergie pour pas cher obtenue grâce au pétrole, au charbon et à l’hydroélectricité qui peuvent faire diminuer le coût de l’extraction et du transport. Mais la situation est différente pour chaque pays.
LE BRESIL
L’approche brésilienne des ressources naturelles de l’Afrique semble caractérisée par la rhétorique de l’indigénisation, pour faire progresser son agenda sub-impérialiste ainsi que les intérêts d’autres puissances impérialistes. Usant de ses liens historiques avec la population d’origine africaine, le Brésil qui abrite la plus importante population africaine après le Nigeria établit des contrats lucratifs sur le continent.
Le Brésil a des intérêts dans l’extraction minière en Afrique. Vale, la deuxième plus importante compagnie d’extraction au monde, exploite le charbon au Mozambique depuis 2004. D’autres intérêts miniers abondent en Angola, en République démocratique du Congo et en Afrique du Sud. Dans le domaine des infrastructures, Odebrecht, la plus importante compagnie de construction du Brésil, construit des barrages, des logements et des hôpitaux. Il y a aussi des investissements croissants dans le pétrole, le biocarburant, le diamant et le secteur des supermarchés. Dans le secteur de l’énergie, Petrobas, un groupe de compagnies contrôlé par l’Etat, acquièrent encore davantage de droits pour l’exploration et une production accrue.
Les importations brésiliennes de l’Afrique sont dominées à l’excès par les minerais et les matières premières qui représentent 80%, pendant que les importations africaines du Brésil sont diversifiées et incluent des produits agricoles (sucre, laitage, viande et céréales), des véhicules et des pièces de rechange, des réacteurs nucléaires et de la machinerie, des minerais et des cendres. Les principaux partenaires commerciaux du Brésil en Afrique demeurent le Nigeria (32%), l’Angola (16%), l’Algérie (12%), l’Afrique du Sud (10%) et la Libye (7%) Ces pays représentent le 77% des échanges commerciaux du Brésil avec le continent.
L’intellectuel des Brics, Oliver Stuenkel, avance que les intérêts économiques et commerciaux brésiliens deviennent de plus en plus visibles. Petrobas est présent dans 28 pays, investissant 1,9 milliards fr dollars dans les domaines du charbon, du pétrole et du gaz naturel au Nigeria en 2005. Electrobras élabore des plans de construction pour une centrale électrique hydraulique de 6 milliards de dollars au Mozambique qui va très probablement être financé par la Bndes, la Brazilian Development qui fournit plus de finances que la Banque Mondiale. Vale a investi 700 millions de dollars dans le charbon, le pétrole et le gaz naturel au Mozambique, en 2007. Elle a récemment signé un accord pour 1 milliard de dollars pour la construction d’un chemin de fer au Malawi afin de transporter le charbon du Mozambique.
RUSSIE
La position de la Russie, quant à la course aux ressources naturelles sur le continent, est ambiguë. Le pays profite de sa présence et de ses relations historiques ainsi que de son implication dans les guerres anticoloniales, avec de vaines tentatives visant à créer des Etats communistes sur le continent pour promouvoir ses intérêts politiques et économiques. Certains officiels russes clés pensent qu’ils sont restés en arrière lors de la ruée sur les richesses naturelles de l’Afrique. Le président Medvedev l’a exprimé le en 2009 : "Franchement. C’est presque trop tard pour nous. Nous aurions dû commencer à travailler avec nos partenaires africains bien plus tôt."
Les Russes peuvent user de la rhétorique de l’exclusion historique et de l’exploitation pour faire du lobbying auprès des dirigeants africains, afin qu’ils leur attribuent des contrats lucratifs dans l’exploitation et la transformation des ressources naturelles, les projets de construction et les contrats d’armement. Les relations Russie-Afrique ont culminé dans les années 1960 ce qui coïncident avec la vague d’indépendance des différents pays sur le continent. Elles se sont ensuite considérablement refroidies en 1991, lorsque Boris Eltsine, le premier président de la Fédération de Russie, a déclaré que "la politique russe d’aide étrangère doit s’arrêter et la Russie doit demander aux pays africains de rembourser leurs dettes dès que possible". Cette période est aussi concomitante avec la dissolution de l’Union soviétique et l’introduction de l’économie de marché en Russie.
Les relations Russie-Afrique prennent une nouvelle tournure en raison de la quête de la Russie pour de nouvelles ressources naturelles et des niches de marché. La Russie a aussi besoin du soutien des pays en voie de développement pour renforcer sa voix dans les différents organes des Nations Unies autour de questions pressantes comme la Tchétchénie et la Crimée, les conflits internationaux, les violations des droits humains et le manque de liberté d’expression des opposants ou des appels pour un changement de régime.
Les priorités de la stratégie de l’économie étrangère de la Russie dans la région se focalisent entre autres sur :
- la prospection, l’extraction de minerais et de pétrole, la construction, l’achat de gaz , de pétrole, d’uranium et de bauxite (Angola, Nigeria, Soudan, Afrique du Sud, Namibie, etc.),
- la construction de centrale électrique à l’énergie hydraulique sur le fleuve Congo (Angola, Zambie, Namibie et la Guinée équatoriale) et des centrales nucléaires (Afrique du Sud, Nigeria) ,
- la création d’une centrale nucléaire flottante et la participation de l’Afrique du Sud dans un projet international pour construire une centre d’enrichissement d’uranium en Russie,
- la construction d’un chemin de fer (Nigeria, Guinée, Angola)
- la création de maisons de commerce pour la promotion et la maintenance des produits de l’ingénierie russe (Nigeria et Afrique du Sud).
La prospection et l’extraction minière sont les premières priorités dans le domaine de la politique économique étrangère de la Russie pour obtenir l’accès aux minerais essentiels au fonctionnement de l’économie moderne (le zinc, le manganèse, le cuivre, le nickel et le platine), mais qui seront épuisés au cours de la prochaine décennie ou deviendront difficiles d’accès et d’un développement onéreux. L’Afrique est la meilleure des destinations pour cette nouvelle ruée, en raison de la disponibilité des ressources et des bas coûts d’exploitation. La Russie a aussi des intérêts militaires et d’armement, étant le deuxième exportateur d’armes pour une valeur totale, en 2011, de US$ 66,8 milliards.
La plupart de ces activités se font au travers de cinq compagnies russes major ou en partenariat avec d’autres compagnies minières :
- La compagnie Renova a récemment conclu un accord avec le gouvernement d’Afrique du Sud,
- RusAl s’apprête à acheter à Alscon l’Aluminium Smelter Company au Nigeria, non encore achevé,
- RusAl doit participer à la privatisation de la fonderie de Tema (Ghana) qui, contrairement aux projets au Nigeria et au Congo, est opérationnelle et fournit de l’aluminium primaire pour le marché américain,
- Alrosa détient le 32,8% des actions de la Katoka Mining Society qui gère un complexe industriel en Angola,
- La compagnie sud africaine Lonmin, le troisième plus important producteur de platine au monde, peut également intéresser Renova,
- Les actifs de Sual et de la compagnie Fleming Family and parteners (FF&P) basés en Grande-Bretagne sont concentrés en Afrique subsaharienne (par exemple la production de tantale au Mozambique).
L’engagement de la Russie dans l’extraction et la transformation des ressources naturelles de l’Afrique est illustré par quatre compagnies russes : RusAl, Norilsk Nickel, Alrosa et Renova qui prévoient d’investir en Afrique subsaharienne au moins 5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.
INDE
L’Inde a des relations avec l’Afrique depuis le 19ème siècle en raison de la colonisation britannique. L’Inde a été activement impliquée dans la lutte anticoloniale et de libération et a offert du soutien diplomatique et de la solidarité aux nouvelles nations africaines émergentes. Par ailleurs, il y a eu des relations commerciales limitées ainsi que des épisodes d’antagonisme et de négligence dans les relations afro-indiennes, en dépit de la migration indienne vers l’Afrique. Le soutien technique en provenance de l’Inde dans les années 1970 a été modeste.
Son économie croissant, l’Inde a étendu ses intérêts commerciaux, son exportation et sa coopération au-delà de l’Afrique de l’Est et du Sud pour inclure de nombreux pays africains. Elle a formé plus de 1500 Africains dans ses universités. La présence de l’Inde en Afrique a été le fait d’entrepreneurs et d’intérêts commerciaux privés.
Les intérêts commerciaux de New Delhi sont surtout dominés par des compagnies comme Tata Motors, Jindal coal, Vendata Mining, (industrie du cuivre en Zambie), Dabur, Marico, Essar Greoup, Godrej, Bharti Airtel, Kirloskar, Karuturi Agro Products (en Ethiopie) et différentes compagnies pharmaceutiques. Actuellement, l’Inde est aussi impliquée dans le domaine pétrolier avec Oil and Natural Gaz Company, dans le domaine de l’acier avec Mittal Steeel pour faire une offre en 2006 au Nigeria. Elle a des intérêts dans l’extraction du diamant au Zimbabwe, avec un investissement de 1,2 milliards de dollars, ainsi que dans les réserves d’uranium en Namibie et au Malawi. La marine indienne est aussi impliquée dans le nord de l’Océan indien contre les pirates somaliens.
L’Afrique fournit à l’Inde environ 20% de son importation de pétrole, alors que 30% de ses besoins énergétiques sont couvert par le pétrole et 70% de ses commodités sont importées. Les 70% restants proviennent de réserves de charbons domestiques. Ces besoins énergétiques devraient doubler d’ici 2015, amenant l’Inde à importer 90% de son pétrole. Ce qui le contraint à diversifier ses fournisseurs en énergie par la prospection et la production de pétrole. L’Ongc qui s’investit dans ce domaine s’est aventurée dans la prospection pétrolière en Libye et au Nigeria, en plus des investissements dans les hydrocarbures au Soudan et des forages offshore en Côte d’Ivoire.
La politique étrangère de l’Inde se caractérise par son ouverture à " la coopération avec divers partenaires internationaux sans être trop fortement liée avec un partenaire en particulier ou inscrite dans une relation de dépendance". Il s’en suit que l’Inde a de fortes relations avec la Russie (son principal fournisseur d’armes) et développe aussi des relations positives avec divers partenaires asiatiques dont le Japon et la Corée du Sud avec lesquels elle a signé respectivement un accord de partenariat stratégiques en 2006 et 2010, ainsi qu’avec les Etats d’Asie centrale riches en pétrole.
LA CHINE
Depuis les années 1960, la Chine a été impliquée dans différentes luttes de libération en Afrique en assurant de la formation militaire et du soutien logistique. Elle a aussi fourni de l’aide au développement avec des réalisations comme la voie ferrée entre la Tanzanie et la Zambie (Tazara) qui demeure le joyau de l’assistance chinoise. Avec un prêt à la construction sans intérêt de 142 millions de dollars, le Tazara a été élaboré et construit dans les années 1960 dans le but d’offrir une alternative aux ports sud africains et exporter du minerai de l’Afrique centrale.
En plus, cette coopération avait un rôle idéologique et pratique dans la stratégie de Pékin de s’opposer à l’autorité de Moscou en Afrique de l’Est. Les intérêts de la Chine ont été renouvelés par son besoin croissant de ressources naturelles de l’Afrique et, sans aucun doute, les dirigeants politiques africains ont longtemps apprécié la présence chinoise. Par contre, l’opinion publique a toujours été partagée. En Afrique du Sud la peur de la Chine est la deuxième opinion politique la plus communément répandue concernant les menaces sur le pays, selon un sondage récent de Pew.
La Chine a quatre intérêts principaux en Afrique :
- l’accès aux matières premières,
- l’accès à de nouveaux marchés,
- l’influence politique et
- l’isolement de Taiwan des Etats africains.
Selon le chercheur américain David Shinn, "la Chine importe d’Afrique environs 90% de son cobalt, 25% de son manganèse, 20% de son tantale et 5% de son bois dur". En 2003, la Chine a consommé 25% de la production totale d’aluminium et d’acier du continent, 32% du minerai de fer et de la production de charbon et 40% du ciment mondial, chiffre qui ont probablement augmenté dans l’intervalle. En tête des fournisseurs africains à la Chine se trouve l’Angola qui produit du pétrole, suivi du Soudan et du Nigeria qui produisent le 32% des importations de pétrole.
A l’instar des pays occidentaux, la croissance économique de la Chine va main dans la main avec le besoin de nouveaux marchés pour maintenir son industrie. Les exportations de la Chine vers l’Afrique ont été multipliées par 9 depuis 2000. Mais 60% des exportations de la Chine vers l’Afrique vont à six pays- l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Nigeria, l’Algérie, le Maroc et le Bénin. L’exportation des machines, automobiles et produits électroniques qui représentent actuellement plus de la moitié des exportations chinoises vers l’Afrique sont aussi en augmentation.
En échange de ces exportations, la Chine impose aux pays les plus pauvres d’Afrique le principe "d’Une Chine", insistant que tous les pays doivent reconnaître la Chine et que Taiwan fait partie de la Chine.
Taiwan étant une épine dans le flanc de la Chine, Pékin fait usage de sa puissance économique et géopolitiques ainsi que de son droit de veto pour punir les pays africains qui ont des relations diplomatiques avec Taiwan, même si le parti communiste chinois tolère les relations commerciales avec Taiwan. La Chine a besoin de l’Afrique pour renforcer sa position politique dans les affaires globales. Elle doit donc utiliser l’expansion de sa puissance économique - au travers de ses deux principaux intérêts expliqués plus haut- pour demander le soutien de 54 pays africains, qui représentent actuellement plus du quart des 193 pays membres des Nations Unies, dans des institutions comme le Conseil de sécurité des Nations Unies, le Conseil des Droits de l’homme ou à l’Organisation mondiale du commerce où les disputes et les négociations sont interminables.
AFRIQUE DU SUD
L’Afrique du Sud a deux intérêts principaux en Afrique. Premièrement, sa propre influence de puissance régionale hégémonique et sa quête d’expansion politique et économique. Cela a lieu au travers de l’aide humanitaire et des opérations de maintien de la paix dans des pays déchirés par la guerre. L’Afrique du Sud se sert de ces missions comme marchepied dans sa conquête économique de nouveaux territoires et pour conquérir des territoires précédemment exploités directement par les pays occidentaux.
Les capitalistes sud africains ont progressé en Afrique par le biais de l’extraction des minerais, la banque, la défense, le commerce de détail et le tourisme, dont plusieurs requièrent un approvisionnement en énergie bon marché. Deuxièmement, il y a le rôle intermédiaire ou sub-impérialiste que joue l’Afrique du Sud entre les économies impérialistes et les puissances militaires comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et plusieurs autres pays du centre, ainsi que les pays pauvres et sous-développés riches en ressources naturelles, dont ceux de la périphérie et pas seulement la Rdc, le Mozambique, la Zambie.
Le sub-impérialisme sud africain envahit l’Afrique par les Mnc et les compagnies minières étrangères qui ont des bases de longue durée dans le pays, comme l’Anglo-American, De Beers et BHP Billiton qui étaient basées en Afrique du Sud. Il y a maintenant aussi des compagnies contrôlées par des Noirs comme African Rainbow Minerals et des initiatives plus modestes proches du parti au pouvoir et du président lui-même.
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** Baruti Amisi est un doctorant en étude du développement à l’université de KwaZulu Natal for Civil Society – Texte traduit de l’anglais par Elisabeth Nyffenegger
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