En Afrique du Sud, la répartition des terres agricoles est encore basée sur une législation datant de 1913. Cette loi, appelée "Natives Land Act" n'accordait à la majorité noire que 7% des terres sud-africaines. Lorsqu'en 1994, le système d'apartheid, basé sur une législation raciste, est tombé, nombreux étaient les Sud-Africains qui étaient enthousiasmés par la perspective qu'avec la fin de l'apartheid politique, l'apartheid économique serait aussi révolu. Or, depuis 1994 seule une petite pa...lire la suite
En Afrique du Sud, la répartition des terres agricoles est encore basée sur une législation datant de 1913. Cette loi, appelée "Natives Land Act" n'accordait à la majorité noire que 7% des terres sud-africaines. Lorsqu'en 1994, le système d'apartheid, basé sur une législation raciste, est tombé, nombreux étaient les Sud-Africains qui étaient enthousiasmés par la perspective qu'avec la fin de l'apartheid politique, l'apartheid économique serait aussi révolu. Or, depuis 1994 seule une petite partie des terres agricoles ont changé de propriétaire, aujourd'hui quatre cinquièmes de ces terres sont encore possédées par des Blancs. Dans son programme, l'Anc avait bien inscrit la redistribution des terres et le dédommagement des victimes d'anciennes expropriations et déplacements forcés, mais a poursuivi une politique prudente jusqu'ici pour éviter des conflits. C'est ainsi que la majorité des demandes ont été réglées par des petites sommes d'argent et non par l'attribution de terre.