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Sous le régime de l'ex-président Hissène Habré (1982-1990), la faim tuait bien plus que la torture dans les prisons tchadiennes, a affirmé vendredi 11 septembre, un ancien responsable d'Amnesty International, devant le tribunal spécial qui juge l'ex-dirigeant à Dakar. La plupart des morts n’était pas liées aux «tortures mais à ce qu’on a appelé la diète noire, la privation de nourriture mais aussi de boissons et de manque de soins médicaux», a-t-il affirmé. «La nourriture était en quantité tellement petite que le prisonnier en mourrait», a-t-il précisé. Amnesty International a d’ailleurs publié plusieurs rapports sur le Tchad pendant que Habré était au pouvoir et l’ancien employé de l’organisation a détaillé plusieurs formes de tortures pratiquées à l’époque.