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Nous tenons pour irrévérencieuses envers l’ancien chef d’Etat guinéen, Moussa Dadis Camara, toutes les viles manœuvres destinées à empêcher, retarder ou banaliser son retour du président en terre de Guinée, sans oublier le piétinement de ses droits d’ancien président de la République.

Le 23 décembre 2008 disparaissait le général Lansana Conté, ancien président de la République de Guinée. L’intérim aurait dû être assuré par le président de l’Assemblée nationale. Or, le mandat de ladite Assemblée avait expiré depuis belle lurette. Le pouvoir devenait donc vacant. La valeureuse Armée guinéenne s’est assumée en se mettant au pouvoir. Comme le disait le président sénégalais de l’époque, Maître Abdoulaye Wade, ce n’était pas un coup d’Etat. Il avait raison puisque «…le pouvoir n’était entre les mains de personne…». Aussi, les journalistes africains devraient-ils cesser de répéter mécaniquement, en écho aux médias occidentaux, que le président Moussa Dadis Camara est un putschiste puisqu’ils ne le font pas envers le général Sékouba Konaté, son camarade d’action et son continuateur intérimaire, ou vis-à-vis de tous ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir en Afrique sans être passés par les urnes.

Lorsque le général Conté refusait ou omettait délibérément d’organiser des élections législatives, où étaient l’Union africaine, la Cedeao et la nébuleuse «Communauté internationale» ? On laisse pourrir des situations et dès récupération du pouvoir par l’Armée, voilà que fusent de toutes parts des cris d’orfraie, les nouveaux tenants du pouvoir apparaissant comme des voyous alors qu’ils ont sauvé la nation. Nos organisations politiques internationales feraient mieux de se bouger dès qu’apparaissent des anomalies en matière de gouvernance politique, plutôt que d’attendre l’installation de la crise pour s’égosiller et jouer les sapeurs-pompiers.

A la tête de l’Etat, la troupe plébiscita le capitaine Moussa Dadis Camara bien que des officiers plus gradés que lui soient membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd). Le président Dadis ne s’est donc pas autoproclamé président de la République de Guinée comme la propagande le véhicule. Il a été librement choisi par ses camarades pour assumer la mission de chef d’Etat. Entre autres raisons, ce choix s’explique par la proximité du capitaine avec les hommes qu’il a toujours commandés avec rigueur, équité, sérieux et compétence, dans l’aide et le soutien, se comportant en soldat comme eux, n’adoptant pas une posture d’officier de salon ou de défilé.

Physiquement, Dadis n’est pas un géant, mais quelle autorité naturelle !

Né bien après nos indépendances africaines, forcément ses modèles, plutôt ses idoles, ont pour noms Thomas Sankara et Blaise Compaoré du Burkina Faso ainsi que Jerry Rawlings du Ghana, tous militaires devenus chefs d’Etat, mais restés capitaines. De même, le malien Amadou Toumani Touré, admiré pour avoir volontairement quitté (la première fois) le pouvoir après l’intermède militaire imposé par le contexte de troubles d’alors. La jeunesse et la considération de Sa Majesté Mohammed VI le rapprocheront du souverain chérifien, tout comme le leadership et les amabilités du colonel Kadhafi, chef de l’Etat libyen, ne laisseront pas le nouveau leader guinéen insensible à la main tendue du Guide. Enfin, les voisins que sont le président Abdoulaye Wade, qui traite Dadis comme un fils, lequel l’honore comme «papa».

Le combat d’un quart de siècle de l’ancien opposant émerveille Dadis, qui est impressionné par celui qu’il considère comme une icône de la démocratie en Afrique et dans la sous-région. Même n’ignorant pas la nature des relations distantes entre Me Wade et l’auteur de ces lignes, le président de la République de Guinée a toujours tenu des propos d’intonation filiale, en notre présence, parlant du président sénégalais. Visiblement, il aurait tout de même souhaité une plus grande implication du président Wade après les mensonges post-28 septembre 2009. La présidente du Liberia, première femme élue chef d’Etat en Afrique, est élevée au rang de «maman». Un non-Africain ne saurait comprendre ce type de sentiment animant un jeune comme le capitaine Moussa Dadis Camara, propulsé au pouvoir par le destin.

Avec tout ça, comment Dadis pouvait-il constituer une menace pour la sous-région et la déstabiliser ? Mensonge que la manipulation de la nébuleuse «Communauté internationale» a utilisé pour s’autoriser à éliminer Dadis. Le président guinéen conduisait lui-même son véhicule pick-up. Il avait accepté de dévoiler à France 24 la modestie de ses appartements qui jouxtaient son bureau au camp Alpha Yaya, alors que cette télévision publique française ne visait qu’une chose : le tourner en dérision.

De même, l’incident avec l’ambassadeur d’Allemagne a été diffusé en boucle pour donner du leader guinéen l’image d’un colérique pathologique. Pourtant, Dadis était dans son droit de remettre les pendules à l’heure. Les deux se connaissaient et se fréquentaient depuis longtemps, car le capitaine Dadis Camara parle allemand à la perfection. L’ambassadeur, président du groupe des chefs de mission de l’Union européenne à Conakry, avait pensé avoir affaire à un copain à qui il pouvait faire des remontrances en public sur la marche des affaires guinéennes. Dadis le ramassera en français et en allemand avant de le chasser de la Maison du Peuple où se tenait la rencontre. Héritage inconscient de la valeureuse «dignité sékoutouréenne» de 1958 ? Possible, mais comme un ambassadeur de Guinée en Allemagne ne se serait jamais permis de s’adresser, publiquement, à la Chancelière en des termes si désobligeants, celui d’Allemagne en Guinée méritait qu’on lui remontât les bretelles en ces circonstances. Le capitaine Camara n’aurait pas rejeté des observations en privé, entre amis, mais en public il considérait, à juste titre, qu’il incarnait la nation guinéenne.

A cause de cette attitude de patriotisme et d’indépendance véritables, le capitaine fut rangé dans le collimateur de la «communauté internationale» qui ne chérit que la docilité chez nos dirigeants. Avec la bénédiction du président du Cndd, la partie «Démo¬cratie» du sigle ne sera pas un vain mot. Tous les opposants au régime de Conté ou même du Cndd revenaient, entraient en Guinée et en sortaient, accueillis en fanfare par leurs militants et accompagnés par ces derniers sous l’encadrement des Forces de l’ordre. Aucune restriction ne fut apportée au nombre de fois où ils emprunteront de cette façon la route de l’aéroport de Conakry. Le foisonnement médiatique facilité par le Cndd renforça la liberté.

Aussi tenons-nous pour irrévérencieuses envers l’ancien chef d’Etat guinéen toutes les viles manœuvres destinées à empêcher, retarder ou banaliser le retour du président Moussa Dadis Camara en terre de Guinée, sans oublier le piétinement de ses droits d’ancien président de la République.

Les gouvernants guinéens s’imaginent-ils pouvoir le forcer à l’exil perpétuel ou jouent-ils la montre pour torpiller sa candidature qui, visiblement, crée la panique ? C’est la Grèce antique qui mit en place un système fondant la pratique politique de l’exil destiné à écarter durant une période donnée un citoyen gênant, cela suite à un vote de l’Assemblée. Ce vote était désigné sous le vocable d’«ostracisme». Que nous sachions, cette procédure n’a jamais existé dans les parlements de nos Etats d’Afrique moderne. De sorte que manœuvrer pour maintenir le président Dadis en exil est illégal, anormal, injuste, antidémocratique, indigne, discriminatoire. Lui ne l’a fait à personne.

A la suite de son retour torpillé, le 15 août 2015, les autorités ivoiriennes ont démenti, de manière crédible, toute implication de leur part dans une quelconque fermeture d’espace aérien à un vol commercial ou autre interdiction envers l’ancien président guinéen. Le problème se situe donc à Ouagadougou ou à Conakry, ou dans ces deux capitales en même temps. Il semble bien qu’à Ouaga, un ou des individus ai(en)t manigancé. Qui ? De quel droit et à quel titre agissai(en)t-il(s) ?

Aucun veto politicien éventuel de Conakry, s’il était avéré, ne saurait s’imposer au Burkina, à moins que le Faso n’ait décidé de se transformer, discrètement, en prison sous-régionale ou en sous-préfecture guinéenne. Ne s’agissait-il pas de convalescence ? Alors, personne ne doit retenir et sous aucun prétexte un patient guéri décidant de rejoindre son domicile. Toute autre posture à son encontre constitue une voie de fait voire, comme dans le cas d’espèce, une forfaiture. En tout cas, d’aucuns, surtout en Guinée, peuvent jouer avec le feu, mais le jour où ça dégénérera, nul ne viendra dire qu’il ne savait pas. L’Union africaine, la Cedeao et la Francophonie auraient tort de rester en position spectatrice face à cette situation.

TOUT ÇA A CAUSE DE CE MALHEUREUX 28 SEPTEMBRE 2009 !

A lui seul, cet événement mériterait plus qu’une part d’article, mais une thèse. Pour l’heure, nous nous limiterons à rappeler ou rendre publiques quelques vérités. Le président guinéen revenait d’une tournée triomphale dans le Fouta. L’opposition de l’époque avait décidé d’une manifestation le 28 septembre 2009 au stade éponyme pour dénoncer la supposée candidature du capitaine à la présidentielle, or aucune candidature n’avait été déposée pour la simple raison qu’il n’était pas encore question de cela.

Le président de la République de Guinée invita les initiateurs au report de la date même au lendemain, directement ou au téléphone, cela afin de conserver au 28 septembre son caractère national sacré. Il impliqua tout le monde dans cette démarche : les imams et chefs religieux, l’archevêque de Conakry, etc. Rien n’y fit. Ainsi qu’aurait décidé n’importe quel régime, la manifestation fut interdite pour préserver l’ordre public. La police et la gendarmerie se pré-positionnant sur les lieux.

Le président Dadis ne donnera des instructions à personne pour quelque agression que ce soit. Aucune preuve du contraire n’a été rapportée. Mieux, il fera ordonner par leurs chefs la consignation des militaires dans les casernes.

LE 28, LES EVENEMENTS REGRETTABLES EURENT LIEU.

Dès le lendemain - et non le 2 octobre comme le prétendra le rapport de la Commission internationale d’enquête de l’Onu - Dadis, lui-même, demandera le lancement d’une enquête internationale et fit mettre en place une Commission nationale d’enquête constituée de nationaux guinéens apolitiques, connus de tous pour leur sérieux et leur intégrité morale. Ils siégèrent plusieurs mois, écoutant toutes les personnes intéressées dans leurs langues maternelles. Par complexe d’infériorité en Afrique et de supériorité hors du continent, les uns et les autres, surtout les Ong, privilégient les imputations et inexactitudes du rapport Onu et font, volontairement, abstraction du rapport national guinéen, établi après plusieurs mois de travail et non quelques jours comme ce fut le cas avec le rapport Onu.

Ce rapport Onu est partial, télécommandé, ignorant du mode de fonctionnement de l’Armée, bâclé parce qu’établi après huit jours «d’investigation» seulement sur le terrain, truffé de contradictions, d’approximations et d’affirmations gratuites, rédigé non pas par les trois membres mandatés par le secrétaire général de l’Onu, mais sous la plume d’un «…secrétariat de 14 membres…» envoyé sur place par le Haut commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme (Hcdh) de Genève, soi-disant pour assister les trois enquêteurs de l’Onu, mais ayant commencé à l’avance des «travaux sur le terrain…» dix jours avant l’arrivée des membres de la Commission internationale. Rappelons que la mission de cette commission consiste à «établir les faits et circonstances des événements du 28 septembre 2009 en Guinée», pas de servir de procureur ou de juge d’instruction.

Ces enquêteurs onusiens sont le juriste algérien Mohamed Bedjaoui (80 ans), la Burundaise Françoise N. Kayiramirwa et la Mauricienne Pramila Patten - laquelle martèlera, le jour même de sa nomination qu’«…elle contribuera à faire reculer la violence… à l’égard des femmes» en Guinée (cf. l’Express repris par africaguinee.com le 30/10/09) alors qu’on lui demandait d’enquêter, pas de jouer les justiciers. Ce genre de déclarations indique bien que nous n’avions pas affaire à une personne impartiale, mais sexiste et vengeresse, dont les conclusions sont à récuser. Les deux dames ne séjourneront que deux jours à Conakry, préférant passer le reste du temps à… Dakar à l’écoute de pseudo témoins, d’Ong et autres groupuscules dits de «société civile» installés au Sénégal et qui s’étaient illustrés dans leur vitupération et leur haine contre les autorités guinéennes.

Les conclusions du rapport à propos des militaires visés : «…il pourrait y avoir des raisons suffisantes de penser à conclure que…» ; «La commission a des motifs raisonnables de présumer une responsabilité pénale de…». Que du charabia de ce genre ! Rien n’est démontré, rien n’est prouvé, les victimes sont comptabilisées sur la liste des témoins, etc. Dans le droit anglo-saxon auquel les onusiens ont recours, à tout moment le chef devrait ou aurait dû savoir - c’est un devin- qu’un élément sous ses ordres était sur le point de commettre tel ou tel crime. Donc, le chef se retrouve coupable des agissements du subordonné. Voilà le fondement juridique débile sur la base duquel l’Onu va charger et que l’on va plus tard inculper le général Mamadouba Toto Camara, simplement parce qu’il occupait les fonctions de ministre de la Sécurité publique (police).

Dans ces conditions, pourquoi l’Onu n’a-t-elle pas ciblé le Premier ministre Kabiné Komara, patron de tous les ministres y compris celui de la Défense ? Curieusement, ce dernier, le général Sékouba Konaté, que la Commission incrimine, n’est inculpé par personne. Il était absent de Conakry ? C’est vrai que l’homme cultivait bizarrement l’absence. Même quand on a tiré sur le président Moussa Dadis Camara, il était encore… absent.

Nous n’avons pas souvenance que le colonel Mathurin Bangoura (devenu Général), alors ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, ait été visé par la commission de l’Onu, d’autant que selon plusieurs sources, il se trouvait en mission à Paris. Mais comme Mathurin est issu de la gendarmerie, chargée de quadriller, préventivement, la zone, nous venons d’apprendre la nouvelle de son inculpation. Un vrai n’importe quoi ! Gendarme aussi, le commandant (devenu colonel) Oumar Moussa Thiegboro (lire Tiékoro) Camara, brillant officier à la stature imposante, la terreur des narcotrafiquants. Son travail et ses résultats sont reconnus et salués même à l’international, mais son seul tort fut de s’être transporté sur les lieux ainsi qu’il en avait le devoir, afin de dissuader les manifestants de tenir leur rassemblement, s’interposer en cas de trouble comme le font toutes les gendarmeries du monde et protéger, si nécessaire, les leaders. La Commission de l’Onu le salira comme pas possible uniquement sur la base d’allégations.

Ce sera aussi le cas du capitaine (devenu colonel) Claude Pivi, qui a pourtant toujours nié sa présence au stade, ce qui est vrai, car la Commission n’a jamais pu rapporter la preuve contraire, puisque les témoins des enquêteurs onusiens n’auraient vu l’officier Pivi que «dans les environs» ou du «côté d’Hamdallaye». Malgré une telle légèreté on l’inculpe. Tout le rapport suinte à ce point l’approximation que les rédacteurs et signataires eux-mêmes suggèrent un complément d’enquête judiciaire ; c’est bien la preuve que ce document est dépourvu de fiabilité.

En définitive, nous recommandons aux avocats et autres conseillers du président Dadis, comme à ceux des autres mis en cause, d’éplucher le rapport Onu pour en débusquer toutes les failles et énormités. Nous attendons de la justice guinéenne qu’elle ne retienne la culpabilité que si elle est prouvée. Pour sa crédibilité, elle ne devrait pas se satisfaire de ragots, d’approximations, de suppositions ni d’inculpations fantaisistes téléguidées. Elle devrait rejeter toute pression internationale directe ou indirecte.

Toutefois, nous ne donnerons pas dans la négation. Loin de nous l’idée de prétendre que rien de grave ne s’est passé au stade du 28 Septembre, ce jour-là, à Conakry. Il appartient à l’enquête judiciaire guinéenne - celle de l’Onu n’en est pas une, les enquêteurs le reconnaissent - de débusquer les coupables et de les traduire en justice. Ce qui nous amène au matraquage médiatique international de l’époque, qui nous submergeait avec le sensationnel des viols. Nous soutenons que dans ce domaine, le rapport Onu est truffé d’a priori et d’invraisemblances.

Si viols publics il y a eu, en plein stade devant une foule bruyante, ils n’ont pas été le fait des jeunes soldats de l’Armée guinéenne, car les violeurs de rue sont toujours des individus sevrés de femme. Il se trouve que les hommes du rang en Guinée en 2009 faisaient partie des gens les mieux payés du secteur public à niveau égal, en comparaison avec les enseignants, les infirmiers, etc. Leur standing se révélait à travers les motos dites «jakarta» qu’ils chevauchaient fièrement. Leur coopérative d’approvisionnement de denrées courantes leur offrait un niveau de vie enviable. Dès lors, ils détenaient largement les moyens d’épouser ou de fréquenter comme copain une amie guinéenne. Or, Conakry est l’une de ces capitales du monde où résident le plus grand nombre de belles femmes au kilomètre carré. D’où embarras du choix ! Pour dire que l’avant-veille ou la veille, ces jeunes ont certainement dormi dans les bras de l’une de ces fées. Le 28 septembre 2009, ils ne pouvaient pas être en manque au point de violer à visage découvert dans une ville où tout le monde se connaît. C’est simplement invraisemblable.

Il conviendra de rechercher ailleurs que dans les rangs de l’Armée guinéenne. Des miliciens étrangers déguisés en militaires guinéens ? A l’enquête judiciaire d’en rapporter la preuve, leur origine, leurs sponsors les motivations de ces derniers.

Signalons, enfin, que le fameux «secrétariat de 14 membres» cité plus haut, rédacteur effectif du rapport Onu, ne comportait que des non-Africains à l’exception d’un anglophone hors Cedeao. On peut alors comprendre qu’ils aient été habités par le fantasme raciste du nègre au membre triomphant qui même en public, dans le vacarme et la promiscuité, ne peut qu’adopter un comportement débridé.

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** Jean-Paul Dias est ancien Président du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

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