Transferts financiers de la diaspora : Une autre approche pour développer l’Afrique

Les 11 et 12 septembre 2007, la Conférence Consultative régionale Afrique - Diaspora africaine en Europe se tient à Paris. Les discussions portent sur le rôle que peut jouer la diaspora africaine en Europe dans le développement du continent. Entre autres questions abordées à cette occasion, on s’est demandé comment la diaspora africaine pouvait financièrement «impacter» sur le développement du continent. Mettant en pratique une des conclusions de cette réunion consultative, des compétences africaines se sont mises en ensemble pour donner une orientation plus positive, plus utile au transfert d’argent de la Diaspora vers le continent. C’est ainsi qu’ils ont créé Hope Finance, une structure qui a lancé ses activités à la fin du mois d’octobre à Paris. Son réseau couvre dix-huit pays en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et dans le Maghreb.

Cette initiative part d’une conviction, aujourd’hui partagée, que la diaspora africaine peut avoir un impact sur la marche du développement en Afrique. Que le pouvoir financier existe à ce niveau pour aider à mettre le continent sur les bons rails. Qu’il existe aussi une expertise avec un réel potentiel d’influence sur le développement et le progrès social en Afrique.

La masse financière qui circule entre la Diaspora et l’Afrique est importante. Rien que dans sa partie visible, à travers des circuits formels, les chiffres officiels font état de 8 milliards d’euros transférés en 2006 depuis la France. Si on y ajoute les chiffres estimés de l’informel, on atteint approximativement les 30 milliards. De tels fonds, investis dans une logique de développement ou gérés de façon plus utilitaire pour leurs destinataires, plutôt que de servir seulement à une consommation directe, peuvent changer la logique continue de déperdition et de dépendance qui s’est créée entre la Diaspora et les communautés d’origine.

Compte tenu du volume que représente ce transfert d’argent vers le continent, la question s’est posée de savoir comment en faire un levier économique, en rendant ces opérations plus productives. En somme, ne plus se limiter au transfert d’urgence et à la consommation pure et simple, mais en arriver à un transfert utile, équitable et accessible.

Le transfert financier à travers les circuits formels coûte cher. Une mutualisation des fonds a permis à Hope Finance d’agir sur les coûts, permettant de minorer les commissions pratiquées. Les migrants peuvent bénéficier des économies ainsi faites. Elles leur sont répercutées pour minorer les frais importants payés pour les faibles montants qu’ils mettent à disposition. L’importance des transferts effectués, en profitant des bas prix, permet de rembourser les sommes injectées au départ.

En plus d’être accessible, le pari est d’offrir ce service sans que les impératifs de qualité, de rapidité, de sécurité et de fiabilité ne soient remis en cause. Mais le plus important reste que ce projet innove dans la philosophie qui accompagne le transfert d’argent.

Le constat a été fait que les besoins des migrants africains n’étaient pas pris en compte dans les prestations offertes. Le transfert d’argent classique n’intègre pas les dimensions culturelles et sociales qui caractérisent ces mouvements de fonds. Car dans ce flux financier qu’elle alimente, la diaspora africaine n’obéit pas souvent à une logique individualiste de consommation ; elle cherche à répondre à des besoins sociaux et communautaire. Le pari est d’adapter les transferts aux finalités auxquelles ils sont destinés.

L’innovation consiste à ne plus seulement envoyer de l’argent, mais aussi des services. D’importantes sommes d’argent alimentent le flux financier de la Diaspora vers l’Afrique, mais rien ne garantit la destination finale des sommes envoyées. Des détournements d’usage ne manquent pas et la complainte reste la même. Que ce soit à travers le circuit formel ou informel, l’argent envoyé passe souvent par des intermédiaires qui maîtrisent les circuits (savoir lire, écrire, signer) avant d’arriver au destinataire. Ces intermédiaires, des proches, y greffent parfois leurs propres besoins. A moins que ce ne soit le destinataire lui-même qui oublie les priorités qui ont motivé l’envoi pour se tourner vers l’accessoire. Et il faudra, pour le migrant, encore transférer de l’argent pour satisfaire ce besoin qu’on croyait déjà évacué.

L’approche innovante est qu’on peut désormais peut transférer un service. Quand le migrant paye par exemple à Paris, des prestataires identifiés dans le pays destinataire sont commissionnés pour l’exécuter. Différents domaines vont être couverts. De l’électroménager à la santé, en passant par l’éducation. Jusqu’ici, les migrants, pour certains services demandés, n’hésitent pas à les acheter dans leur pays de résidence pour les envoyer en Afrique. Quand le produit est acheté ou le service assuré localement, on bénéficie de la garantie et on contribue aussi au chiffre d’affaires local. Dans le domaine de la santé, des réseaux de médecins seront commissionnés pour fournir des prestations payées depuis la France. Des réseaux de pharmacies vont garantir la fourniture de médicaments selon le même principe. Pour l’éducation, il sera possible de mettre à disposition des manuels scolaires et autres outils à travers un réseau de librairies.

Autre avantage : le migrant qui achète un service depuis son pays d’installation le paye suivant les prix pratiqués dans le pays où il doit être assuré. Des cahiers de charge sont signés avec les prestataires pour assurer la livraison à la personne désignée dans les délais requis de vingt-quatre heures. Avec la même qualité, la même fiabilité, la même sécurité et la même rapidité que dans le cadre d’un transfert d’argent classique.

Une autre innovation majeure introduite par Hope Finance est qu’une partie des fonds récupérés de ces envois va servir à alimenter un fonds d’investissement en direction de l’Afrique. Il pourra servir à la création d’entreprise et à l’accompagnement de projets jugés économiquement viables. Et en plus de l’apport financier, une expertise technique va accompagner les initiatives qui se développent pour aider à leur réussite.

Ce projet, nourri par la philosophie panafricaniste d’une réponse globale aux défis qui se posent au continent, est porté par des promoteurs des Africains nationalités et de compétences diverses (ingénieurs, financiers, informaticiens, etc.) qui se sont fédérés autour du Camerounais Jean-Emmanuel Foumbi, spécialiste des problématiques du développement, administrateur des entreprises, aérodynamicien inventeur. A la Conférence consultative de septembre 2007, à Paris, ce dernier déclarait : «Et si la Diaspora prenait ici à Paris date, pour faire de l’innovation un atout stratégique majeur. Car l’innovation est très rentable : elle donne du rêve à la jeunesse et libère son potentiel créateur, encore faut-il qu’elle ait des modèles à qui s’identifier ; elle crée de la richesse et des emplois ; elle change l’image d’un pays en lui conférant prestige et respect dans le concert des nations ;- elle réduit les coûts à terme ; elle garantie à un peuple la maîtrise de son destin. L’innovation est une négation de la fatalité ; c’est, à notre sens, le sel qui manque à la soupe africaine, loin devant bien de considérations qui sont actuellement prioritaires. En s’y prenant bien, la mobilisation de la matière grise de la Diaspora peut être une réponse pertinente aux problèmes de santé, de rendement agricoles, de déficit de la balance commerciale, de chômage et de la dette.»
Des propos qui venaient en échos à ceux du ministre des Affaires étrangères de la République d’Afrique du Sud, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, qui soulignait dans son discours d’ouverture de la conférence consultative : «L’Union africaine a fait un appel de clairon à l’attention de la Diaspora africaine afin qu’elle mette en avant des propositions concrètes en vue d’une coopération entre l’UA et sa Diaspora. Nous, qui sommes en Afrique, sommes conscients des raisons pour lesquelles les citoyens les mieux éduqués et les plus productifs d’Afrique se trouvent de ce côté-ci de l’Atlantique, et non chez eux, où leurs compétences, leurs ressources et leur énergie seraient pourtant très utiles.

«En réponse à l’appel de l’Union Africaine, nous devons tenir dûment compte du fait que nous bâtissons sur le fondement de nombre de bonnes initiatives qui ont déjà été lancées en Afrique, auxquelles nous devons apporter notre fervent soutien.

«L’un des éléments cruciaux dans notre quête de la réunification de l’Afrique et de sa Diaspora est le besoin de reconnaître et accepter notre diversité en tant qu’Africains, au même titre que nous pouvons adhérer à la quête d’une plus grande unité. L’Afrique est grande et comprend nombre de pays, nations, nationalités, religions, tribus et défis.»

Derrière le projet se trouve aussi la princesse Esther Kamatari du Burundi, nièce du dernier monarque burundais Mwambtusa IV, présidente du Comité d’honneur, dont la candidature avait été annoncée pour l’élection présidentielle de son pays en 2005. Sa pertinence, son envergure et ses chances de succès ont été reconnues par PlaNet Finance, une institution dont le Conseil d’administration est présidé par l’économiste-essayiste français Jacques Attali.

Aujourd’hui, il s’agit pour ses initiateurs de fédérer le plus grand nombre de compétences de la diaspora derrière ce projet. Focalisé pour l’instant sur l’Afrique, le modèle est reproductible partout dans le monde. Il s’agit simplement de passer par la micro-finance pour étudier les besoins d’une population donnée et de savoir comment y répondre.

Les bases du projet ont été jetées en France, avec l’ouverture d’une première agence à Paris. Les dix-huit pays qu’il couvre sont ceux dans lesquels opère Money Express, un circuit formel de transfert d’argent créé par des Africains, sur lequel il s’appuie en se basant sur une nouvelle philosophie. A terme, il s’agit d’essaimer en Afrique pour intervenir jusque dans le financement du micro crédit. Des projets pourraient alors être financés dans les communautés, avalisés par des migrants qui se chargeraient du remboursement suivant un échéancier. L’argent qu’ils transfèrent régulièrement pour entretenir les proches servirait ainsi d’investissement pour une activité qui génère des revenus et entretient la famille. La finalité est de rompre avec une logique qui voudrait que la diaspora continue d’alimenter un flux financier sans fin, créant une situation d’assistanat et de dépendance.

* Haoua Mamoudou, d’origine nigérienne, est directrice de l’agence parisienne de Hope Finance – Elle est aussi chargée du marketing et de la communication ([email protected])

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Journaliste in…    04.07.2016

Coopération Financière Afrique Diaspora...Et nous qui croyions que nous étions si prétentieux!
D’où proviennent les capitaux CFAD ?
Les membres de la CFAD sur la base des textes statutaires et réglementaires ont enregistré au titre des droits d’adhésion depuis la date de création jusqu’au jour d’aujourd’hui un capital initial de 525 000 euros soit 344 347 500 FCFA. Au fil des années, ce capital s’est accru proportionnellement au nombre d’adhérents qui est passé de 150 MEMBRES à 249.
Elle fonctionne avec un fond d’investissement initial de 871 500 euros soit 571 616 850 FCFA. Le système financier mondial étant dominé et régulé par plusieurs marchés boursiers ; les membres de la CFAD en occurrence ceux qui exercent dans les finances sont chargés sur décision de l’assemblée, du placement des capitaux, soit par l’achat de titres d’actions, obligations ou valeurs monétaires en vu d’accroitre les revenus et préserver les fonds CFAD. Ainsi, depuis sa date de création, la CFAD représente un acteur important dans le développement de plusieurs entreprises tant en Afrique qu’en occident. L’expertise de ses membres mandatés au placement de ses capitaux lui a permis d’acquérir plusieurs parts d’actions dans d’importantes sociétés et entreprises en plein essor.
Après chaque bilan d’exercice annuel, les bénéfices relatifs à ses investissements sont communiqués à la Direction de l’Assistanat Financier qui en fait la communication au cours de l’AG la plus proche.
Autrefois, une partie de ses bénéfices était redistribuée entre les membres et une autre réinvestie dans les mêmes entreprises ou de nouvelles en pleine croissance.
Depuis le 01 Janvier 2016 avec la création du FORMULAIRE AUTHENTIFIE CFAD ; certificat unique d’accès au financement CFAD. Une stratégie nouvelle de financement de projets rapide et fiable ; les intérêts sensés être distribués aux différents membres, en plus du placement des cotisations mensuelles avoisinant les 160 000 000 euros soit 104 944 000 000 FCFA n’ont subi aucune opération financière depuis leurs différentes domiciliations bancaires. Ces capitaux représentent la garantie monétaire de l’engagement pris lors de la création du FORMULAIRE UNIQUE D’ACCES AU FINANCEMENT CFAD et alimenteront les comptes bancaires renseignés lors de la diffusion du formulaire CFAD par les éventuels détenteurs de projet en provenance de la République de Côte d’Ivoire. Un ordre de transfert relatif aux projets validés sera intimé aux gestionnaires des comptes de ces entreprises vers les numéros de compte inscrits sur le formulaire CFAD .
La politique ou stratégie d’assistance est unique pour chaque pays d’Afrique. Le FORMULAIRE UNIQUE D’ACCES AU FINANCEMENT CFAD est destiné à la République de Côte d’Ivoire. Le Représentant Administratif CFAD est la seule autorité mandatée à la distribution des formulaires. Tout formulaire ne comportant pas son griffon, son cachet et son Nom est une contrefaçon dont feront objet de poursuites judiciaires les auteurs ou complices.

Le Directeur Assistant Financier
Mr Jean Juste Amian

Journaliste in…    04.07.2016

Coopération Financière Afrique Diaspora...Nous levons le voile sur nos activités!
D’où proviennent les capitaux CFAD ?
Les membres de la CFAD sur la base des textes statutaires et réglementaires ont enregistré au titre des droits d’adhésion depuis la date de création jusqu’au jour d’aujourd’hui un capital initial de 525 000 euros soit 344 347 500 FCFA. Au fil des années, ce capital s’est accru proportionnellement au nombre d’adhérents qui est passé de 150 MEMBRES à 249.
Elle fonctionne avec un fond d’investissement initial de 871 500 euros soit 571 616 850 FCFA. Le système financier mondial étant dominé et régulé par plusieurs marchés boursiers ; les membres de la CFAD en occurrence ceux qui exercent dans les finances sont chargés sur décision de l’assemblée, du placement des capitaux, soit par l’achat de titres d’actions, obligations ou valeurs monétaires en vu d’accroitre les revenus et préserver les fonds CFAD. Ainsi, depuis sa date de création, la CFAD représente un acteur important dans le développement de plusieurs entreprises tant en Afrique qu’en occident. L’expertise de ses membres mandatés au placement de ses capitaux lui a permis d’acquérir plusieurs parts d’actions dans d’importantes sociétés et entreprises en plein essor.
Après chaque bilan d’exercice annuel, les bénéfices relatifs à ses investissements sont communiqués à la Direction de l’Assistanat Financier qui en fait la communication au cours de l’AG la plus proche.
Autrefois, une partie de ses bénéfices était redistribuée entre les membres et une autre réinvestie dans les mêmes entreprises ou de nouvelles en pleine croissance.
Depuis le 01 Janvier 2016 avec la création du FORMULAIRE AUTHENTIFIE CFAD ; certificat unique d’accès au financement CFAD. Une stratégie nouvelle de financement de projets rapide et fiable ; les intérêts sensés être distribués aux différents membres, en plus du placement des cotisations mensuelles avoisinant les 160 000 000 euros soit 104 944 000 000 FCFA n’ont subi aucune opération financière depuis leurs différentes domiciliations bancaires. Ces capitaux représentent la garantie monétaire de l’engagement pris lors de la création du FORMULAIRE UNIQUE D’ACCES AU FINANCEMENT CFAD et alimenteront les comptes bancaires renseignés lors de la diffusion du formulaire CFAD par les éventuels détenteurs de projet en provenance de la République de Côte d’Ivoire. Un ordre de transfert relatif aux projets validés sera intimé aux gestionnaires des comptes de ces entreprises vers les numéros de compte inscrits sur le formulaire CFAD .
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Mr Jean Juste Amian