Tunisia

Le nouveau président tunisien Moncef Marzouki a pris ses quartiers le 13 décembre au palais présidentiel de Carthage. Dans un contexte social et économique tendu -croissance nulle et taux de chômage supérieur à 18% en 2011-, Marzouki va affronter une situation difficile, compliquée par son alliance contre nature avec les islamistes du parti Ennahda, grands vainqueurs des élections du 23 octobre.

Un an après la révolution du Jasmin, les contestations sociales se multiplient en Tunisie. L'emploi est au centre de toutes les revendications. Par exemple, alors que le taux de chômage flirte avec les 40 % dans le gouvernorat de Gafsa, contre 18 % pour la moyenne nationale, l'emploi reste plus que jamais au coeur des préoccupations. Depuis le 24 novembre, un couvre-feu a été instauré dans tout le gouvernorat.

Alors que les élus de la constituante négocient à l’intérieur du Palais du Bardo l’avenir du pays, un rassemblement a eu lieu le 30 novembre à l’extérieur. Avec un slogan mobilisateur, adressé à Ennahdha : non au retour de la dictature ! Des centaines de manifestants tunisiens ont ainsi répondu à l’appel des associations, des syndicats et de la société civile.

Ennahda, vainqueur des élections du 23 octobre et premier parti de l'Assemblée, souvent accusé d'entretenir l'ambiguité dans ses relations avec les salafistes, ne s'est pas prononcé sur les incidents de la Manouba. Pas plus que ses deux partenaires, les partis de gauche CPR et Ettakatol. De jeunes barbus et des filles en niqab qui crient "Allahou Akbar" sous les fenêtres du doyen de la Faculté des lettres de La Manouba ont ainsi organisé des manifestations. "On a deux revendications : une sal...lire la suite

L'Assemblée constituante issue du premier scrutin libre en Tunisie le 23 octobre a ouvert le 22 novembre ses travaux et élu à sa tête un homme de gauche Mustapha Ben Jaafar, dix mois après la fuite de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Chef du parti de gauche Ettakatol, âgé de 71 ans, la candidature de l’ex-opposant à Ben Ali. avait été proposée par les trois partis vainqueurs du scrutin, Ennahda, Congrès pour la République (29 élus) et Ettakatol (20 sièges).

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