Tunisia

Profs en brassards rouges, gardiens sur les dents : les examens semestriels ont démarré le 23 janvier dans une ambiance tendue à la faculté de la Manouba, près de Tunis, au coeur depuis deux mois d’un bras de fer autour du port du voile islamique intégral. A l’entrée, gardiens et professeurs arrêtent les filles revêtues du niqab. Elles ont le choix : s’engager par écrit à dévoiler leur visage dans la salle d’examen ou rentrer chez elles. Certaines acceptent le compromis. D’autres non.

Le nouveau président de la Tunisie, Moncef Marzouki, a demandé au gouvernement de Ryad l'extradition du président déchu Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite suite à la révolte populaire qui a conduit à la chute de son régime il y a un an. Le nouveau Premier ministre Hamafi Jebali, leader du parti musulman Ennahda, a fait savoir pour sa part que les relations de son pays avec l'Arabie Saoudite sont plus importantes que l'extradition de Ben Ali.

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La révolution tunisienne est partie de là, un certain 17 décembre 2010, lorsqu’un jeune de Sidi Bouzid , Mohamed Bouazizi, s’immole par le feu devant le siège du gouvernorat, pour protester contre les autorités municipales qui lui interdisaient la possibilité d’utiliser un petit coin de la rue pour vendre des légumes. Un mois plus tard, la révolte populaire générée par l’incident aboutit à la chute de Ben Ali. Karim Trabelsi revient sur ces instants où la Tunisie a basculé et a commencé à se ...lire la suite

Parité oblige, les femmes présentes à la nouvelle Assemblée constituante tunisienne sont nombreuses, en particulier au sein du parti islamiste Ennahdha. C'est en effet le seul groupe parlementaire d'importance qui, avec 39 femmes sur 89 élus, s'approche de la parité. Le récent dérapage de Souad Abderrahim, seule élue non voilée d'Ennahdha, a cependant donné du grain à moudre à ceux qui soupçonnent le parti de ne pas être aussi ouvert qu'il le prétend. Tailleur-pantalon et brushing impeccable,...lire la suite

Le nouveau président tunisien Moncef Marzouki a annoncé le 16 décembre la mise en vente des palais présidentiels en Tunisie, à l'exception de celui de Carthage, et la restitution des pièces archéologiques aux musées nationaux. Les revenus de la vente seront dédiés à la promotion de l'emploi, alors que la Tunisie souffre d'un taux de chômage qui pourrait dépasser les 18% à la fin de l'année. Des dizaines de palais présidentiels sont disséminés à travers le pays.

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