Minorité silencieuse, les Noirs de Tunisie s’expriment désormais librement sur le racisme. En majorité concentrés dans le sud de la Tunisie, ces citoyens tunisiens, jusqu’à présent discrets, dénoncent leur malaise de citoyens marginalisés. Deux problèmes majeurs les ont fait sortir de ce statut de «minorité silencieuse»: le racisme et la discrimination dont ils sont victimes. Phénomène aussi ignoré par l’Etat, puisqu’aucune étude statistique n’a été menée à ce jour sur le sujet. Pas de noir a...lire la suite
Minorité silencieuse, les Noirs de Tunisie s’expriment désormais librement sur le racisme. En majorité concentrés dans le sud de la Tunisie, ces citoyens tunisiens, jusqu’à présent discrets, dénoncent leur malaise de citoyens marginalisés. Deux problèmes majeurs les ont fait sortir de ce statut de «minorité silencieuse»: le racisme et la discrimination dont ils sont victimes. Phénomène aussi ignoré par l’Etat, puisqu’aucune étude statistique n’a été menée à ce jour sur le sujet. Pas de noir au journal de la télévision nationale, pas de noir au gouvernement ni même dans les postes élevés. On compte quelques exceptions depuis la révolution comme le présentateur noir Samir Gasrini, qui a animé quelque temps le journal du 20 heures à la télévision nationale: A l’assemblée, un seul député est noir, Béchir Abdel Ali Chamman du mouvement Ennahdha.