Ouverte le 2 novembre, la 29e édition de la Foire internationale du livre de Tunis qui se poursuivra jusqu'au 11 novembre courant regroupe 317 exposants (hausse de 5% par rapport à 2010) avec la participation de 24 pays arabes et étrangers. Représentée par 112 exposants, la Tunisie occupe dans cette foire la première place de la 29e Foire internationale du livre de Tunis, suivie de l'Egypte représentée par 85 exposants. La République arabe d'Egypte est désormais l'invité d' honneur de cette 29e édition avec la présence de plusieurs hommes de lettres et d'intellectuels dans divers domaines.

Des centaines d'agents des différents services de sécurité tunisiens ont manifesté pour dénoncer les attaques dont ils sont victimes, notamment de la part des radicaux salafistes. En début de semaine des militants islamistes radicaux avaient attaqué deux postes de la garde nationale dans un quartier de la banlieue de Tunis. La manifestation aura duré un peu plus d'une heure pour les policiers, le temps de dénoncer ces attaques et de déplorer leur manque de moyens pour faire régner l'ordre. Les policiers disent se sentir menacés, et demandent au gouvernement de les protéger, eux et leurs familles.

Le gouvernement tunisien, dominé par le parti islamiste Ennahda, entretient l'ambiguïté sur sa vision des médias, alternant promesses de respect de la liberté de la presse et discours menaçants. Confrontées à une grève sans précédent des journalistes le 17 octobre, les autorités ont promis de céder sur une revendication-clé: appliquer deux décrets vieux d'un an, l'un organisant la liberté d'expression et l'autre mettant en place un organe indépendant pour réguler l'audiovisuel. Mais une semaine après cette annonce, la profession est toujours en attente d'un calendrier, et les ONG ont demandé au gouvernement de faire preuve de clarté.