En mars 2010, plusieurs organisations non gouvernementales avaient tiré la sonnette d’alarme sur la crise alimentaire qui menace la population nigérienne. Mais sur le terrain, la population affamée attend toujours la main tendue de la communauté internationale et des pays partenaires. Depuis le début du mois d’avril 2010, plus de la moitié de la population se trouve en insécurité alimentaire. Plusieurs semaines, ONG et programmes des Nations unies tentent par tous les moyens d’apporter des solutions d’urgence. Le mil, le sorgho, le riz ont été importés des pays voisins, mais se vendent à des prix bien trop élevés pour des familles qui attendent avec impatience les distributions gratuites de céréales et de semences.

Des pro¬fes¬sion¬nels de l’in¬for¬ma¬tion du Niger et leurs confrères afri¬cains se pen¬che¬nt sur l’éla¬bo¬ra¬tion d’un avant pro¬jet de loi sur la dé¬pé¬na¬li¬sa¬tion du délit de presse, au cours des états gé¬né¬raux de la presse qui se sont ouverts le 29 mars à Nia¬mey. Ces états gé¬né¬raux de la presse per¬met¬tront d’ex¬plo¬rer les pos¬si¬bi¬li¬tés en vue de l’adop¬tion d’un avant texte por¬tant sup¬pres¬sion des peines pri¬va¬tives de li¬ber¬tés en cas de dé¬lits com¬mis par voie de presse.

Le ministre nigérien de l'Intérieur, Ousmane Cissé, a confirmé le 30 mars l'arrestation d'une dizaine de personnalités, dont d'anciens ministres, proches de l'ex-président renversé Mamadou Tandja, accusées d'"activités subversives" contre le régime de transition. Il s'agit des premières interpellations d'envergure opérées parmi les partisans de l'ex-président depuis la prise du pouvoir par une junte militaire lors d'un coup d'Etat le 18 février. Au moins quatre ex-ministres figurent parmi les interpellés. Il s'agit de Garba Lompo (Justice), Ali Lamine Zène (Finances), Lamido Moumouni (Equipement) et Moctar Kassoum (Communication et porte-parole du gouvernement).

La plupart des centres de santé gérés par le gouvernement au Niger ne sont pas suffisamment équipés pour pouvoir absorber l'afflux d'enfants malnutris attendu au cours des mois à venir, selon les autorités sanitaires. Le gouvernement estime qu'au moins 200 000 enfants pourraient avoir besoin d'une prise en charge pour malnutrition sévère, suite à une campagne agricole 2009 marquée par un déficit et une mauvaise répartition des pluies, mettant quelque deux millions de personnes face à un risque immédiat de graves difficultés alimentaires.