Burkina Faso

Le coup d'Etat au Burkina Faso n'est pas tout à fait une surprise. La crise était annoncée car ce Régiment de la sécurité présidentielle (Rsp), ses officiers et Gilbert Diendéré qui les contrôlaient sentaient leur fin proche s'ils ne tentaient pas quelque chose avant les élections qui étaient prévues pour le 11 octobre.

Macky Sall et Yayi Boni retournent chez eux peinard, mission d’enfumage accompli. Le Rsp est toujours bien en place et il n’a même pas été proposé de le mettre au moins sous le commandement direct de l’État Major général des armées. Ils n’ont rien dit sur les morts qui s’entassent à la morgue ni sur les dizaines de blessés graves qui manquent de tout.

Si nous tolérons cette forfaiture inacceptable à cause de notre peur, autant changer le nom du pays ! Parce que le Burkina ne sera plus ! Elle sera morte et enterrée avec notre honneur et notre dignité due à la patrie. Tant pis pour le peuple lui-même, s’il accepte voir ses bourreaux se frayer le boulevard pour revenir marcher sur lui. Nous intellectuels dignes, ne serons pas témoins de cela…

MD

Nous nous interrogeons sur les conditions qui ont permis aux militaires restés proches de Compaoré de renverser la transition. Ce renversement intervient après l’invalidation par le Conseil constitutionnel des candidatures aux prochaines élections du 11 octobre de ceux qui avaient soutenu le projet de tripatouillage de la Constitution par lequel Compaoré comptait rester au pouvoir.

Après une nuit d’incertitudes, un représentant des militaires putschistes a annoncé, jeudi 17 septembre à la télévision burkinabée, la destitution du président intérimaire, Michel Kafando, la dissolution du gouvernement et la création d’un Conseil national de démocratie.Dans la foulée, ils ont désigné Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major et bras droit de Blaise Compaoré, à la tête de cet organisme censé organiser les éléctions qui mettrait un terme à la transition commencée avec la chut...lire la suite

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