Burkina Faso

Le Burkina a vécu avec Thomas Sankara quatre années d’un pouvoir populaire où tous les défis étaient à hauteur d’homme, parce que sa volonté politique s’élevait au-delà des facteurs d’inertie sociale et féodale, défiant les règles de sujétion imposées par l’ordre économique mondial.

Pour Sankara, la démocratie n’est pas quelque chose qui s’importe, ni un cadeau que l’on peut recevoir d’ailleurs. L’idée même qu’il existerait un modèle démocratique valable en tous lieux et à toutes époques lui était inacceptable. Au contraire, sa conviction était que la démocratie est un construit historique, un ensemble de bricolages ici et là qui fait sens pour la communauté et qui de manière plus fondamentale permet aux peuples, dans leurs déterminations multiples, de s’exprimer libreme...lire la suite

Retrouvé par le journaliste Denis de Montgolfier (1), ce discours est celui que devait faire Thomas Sankara à la réunion du 15 octobre, jour de son assassinat.

Toute révolution est un processus complexe, conjonction d’une période historique donnée, de contradictions dans la société arrivées à maturité nécessitant leur dépassement, d’événements qui accélèrent le processus et bien sûr de l’intervention des hommes sans lesquels rien n’est possible. La révolution burkinabé n’échappe certainement pas à ces caractéristiques. Pourtant elle semble nous poser de façon plus pressante la question de la place de son leader, Thomas Sankara, et de son rôle partic...lire la suite

Au-delà des influences idéologiques qui vont Le guider dans l’analyse du mouvement de la société et des rapports de domination au niveau international, Sanakara voyait la révolution comme l’amélioration des conditions de vie de la population. Elle va se traduire comme une véritable rupture dans tous les domaines avec des engagements qui, vingt-cinq ans plus tard, sous-tend les luttes actuelles pour la libération et le développement de l’Afrique.

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