Egypt
S V

La diplomatie américaine semble miser sur le candidat des Frères musulmans. En face, l'institution militaire égyptienne tient à ce que son poulain, Ahmed Chafik, gagne la course. Mais que devient le camp «pro-démocratie» avec ses cyberactivistes et ses «révolutionnaires» dans tout cela ?

Des femmes manifestant contre le harcèlement sexuel sur la place Tahrir, au Caire, ont été attaquées vendredi 8 juin par un groupe d'hommes qui ont sexuellement agressé plusieurs d'entre elles. Au même moment, des milliers d'Egyptiens manifestaient pour exiger la disqualification d'Ahmad Chafiq, dernier Premier ministre de Hosni Moubarak qui doit affronter le Frère musulman Mohammed Morsi au second tour de l'élection présidentielle la semaine prochaine.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés vendredi 8 juin place Tahrir pour dénoncer la présence d'Ahmed Chafik, ancien Premier ministre de Moubarak, au second tour de l'élection présidentielle, les 16 et 17 juin. De jeunes militants pro-démocratie, auxquels se sont associés des partis et forces politiques comme les puissants Frères musulmans, avaient appelé à se rassembler pour "le vendredi de la détermination" afin d'exiger l'application de la loi dite "d'isolement politique" et pro...lire la suite

Des milliers d'Egyptiens ont manifesté mardi 5 juin au Caire et en province pour protester contre des verdicts jugés trop cléments dans le procès de l'ex-président Hosni Moubarak et de plusieurs de ses proches. Les appels à manifester ont été lancés par des organisations de jeunes laïques pro-démocratie et certains candidats à la présidence éliminés au premier tour. Le puissant mouvement des Frères musulmans s'y est associé au nom du rejet commun du verdict, malgré des positions politiques él...lire la suite

Quel que soit le gagnant de la présidentielle égyptienne, les relations entre Washington et Le Caire seront plus compliquées qu'elles l'étaient du temps où la diplomatie américaine disposait, avec Hosni Moubarak, d'un véritable relais, selon des experts. Prudents, et affirmant ne pas vouloir intervenir dans les affaires intérieures égyptiennes, les Etats-Unis se sont jusqu'ici bien gardés de soutenir l'un ou l'autre. Washington serait "sans doute plus à l'aise avec quelqu'un comme M. Chafiq",...lire la suite

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