Selon des militants kényans de la lutte contre le VIH, l’arrêt de la Haute Cour, qui estime que la définition du terme « anti-contrefaçon » utilisée dans la Loi anti-contrefaçon de 2008 est trop large, permettra de sauver des millions de Kényans et de protéger le droit à la vie des citoyens. La juge de la Haute Cour, Mumbi Ngugi, a constaté que la loi ne faisait pas clairement la distinction entre les médicaments contrefaits et les médicaments génériques. Elle a appelé le parlement à lever les ambiguïtés qui pourraient entraîner la saisie arbitraire de médicaments génériques sous couvert de lutte contre les médicaments contrefaits.

La première édition du Forum africain de la science, de la technologie et des innovations aura lieu du 1er au 3 avril 2012 à Nairobi (Kenya), pour faire l’état des lieux et des avancées dans le domaine de la recherche scientifique et technologique. Il est aussi attendu « un renforcement de la coopération Sud-sud, le partenariat entre le secteur public et privé et la coopération entre les institutions supérieures d’enseignement ». En Afrique la recherche scientifique reste un parent pauvre dans les allocations budgétaires des différents gouvernements, selon le rapport 2010 de l’Unesco, à travers le continent seul 0,3% du Produit intérieur brut (Pib) y est consacré.

Les infirmières kényanes ont décidé de poursuivre leur grève malgré l’annonce, le 8 mars, du gouvernement de licencier 25 000 grévistes. Les autorités avaient en effet menacé de renvoyer toutes celles qui ne reprendraient pas le travail le mardi 6 mars à 14h00. Le porte-parole du gouvernement a indiqué à la presse que « le gouvernement ne pouvait pas rester plus longtemps les bras croisés à voir les Kényans souffrir dans les hôpitaux sans recevoir d’aide médicale, parce que les infirmières et d’autres catégories du personnel sont en grève ». Selon lui, « les 25 000 infirmières en grève ont déjà été retirée de la liste des fonctionnaires. Elles ne sont plus employées par le gouvernement ».

Le Kenya a lancé le 2 mars la construction d'un port en eaux profondes dans le très touristique archipel de Lamu, dans l'est du Kenya, un projet controversé qui doit servir notamment à exporter du pétrole sud-soudanais. Trois axes de transport seront parallèlement construits : un oléoduc, une voie ferrée et une autoroute. Le financement pourrait être assuré par des gouvernements régionaux, soutenus par des bailleurs de fonds étrangers. Pour les autorités kényanes, ce projet est le "plus ambitieux jamais mené par un pays africain indépendant". Mais les résidents de Lamu redoutent de se voir privés de terres ancestrales.

L'économie du Kenya devrait croître de 5,3% cette année, par rapport à une croissance de 4,6% prévue en fin d'année dernière en raison d’une baisse attendue de l'inflation, la normalisation de la pluviométrie, la baisse des prix internationaux du pétrole et la stabilité de la monnaie locale. L’espoir dans l'économie mondiale reste sur les marchés émergents et en Afrique subsaharienne. Six des 12 premières économies avec les plus rapides croissances dans le monde en 2012 sont en Afrique sub-saharienne.