Dans la forme, la déclaration sonne comme une fin de non-recevoir sèchement adressée par le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, à l’Union africaine, qui tente d’imposer le déploiement d’une mission de la paix avant que le pays ne sombre dans la guerre civile. Sur le fond, la question, sans réponse à ce jour, est de savoir si c’est là un signe d’intransigeance d’un homme sûr de sa force ou bien la preuve de son isolement croissant et d’un pouvoir qui s’effrite. Toujours est-il que Pierre Nkurunziza ne semble guère disposé à résoudre pacifiquement la crise ouverte par sa victoire électorale en juillet 2015. Une élection pour un troisième mandat présidentiel, obtenue après avoir fait réécrire la Constitution et qui a plongé ce petit pays de la région des Grands Lacs dans des violences quasi quotidiennes.
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