Voici deux mois que le personnel du secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) recruté dans le cadre des projets et programmes financés par l’Union européenne est payé sous fonds propres de l’institution communautaire. Le secrétaire général, le tchadien Allam-Mi Ahmad, menace même de renvoyer ces fonctionnaires dans leur pays d’origine si (passé le mois d’octobre) le problème n’est pas résolu. Le problème ? C’est le gel par Bruxelles de tous ses financements à destination des projets et programmes logés au secrétariat général de la Ceeac. Cette décision est consécutive à la non justification d’une partie des fonds débloqués par l’union pour le financement de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax). Cette mission dont la gestion administrative incombait au secrétaire général de la Ceeac a été déployée en République Centrafricaine de juillet 2008 à décembre 2013. Environ 50% de son budget annuel qui dépassait à peine les 30 millions d’euros (près de 20 milliards de francs Cfa) en 2010 était financé par l’Ue.
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