Mariam Sankara ne cache pas sa satisfaction. Lorsqu’elle est reçue le 16 juin à l’Assemblée nationale française par deux députés – Cécile Duflot (Europe-Ecologie) et André Chassaigne (Front de gauche) –, la veuve de Thomas Sankara est convaincue que la demande d’enquête parlementaire française sur l’assassinat de son mari, déjà formulée en 2011 et 2012, est en train de trouver un nouveau souffle. Les députés se sont en effet engagés à faire accélérer la procédure afin de déterminer une éventuelle responsabilité de la France dans l’assassinat de l’ancien président burkinabé en 1987. Mais l’enthousiasme de la veuve de Thomas Sankara est tout de même modéré par la réserve du Parti socialiste, qui n’a toujours pas exprimé de position officielle sur ce sujet.
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