Il y a bientôt deux ans, en mai 2013, Benoît Kédé, militant d’une association de défense des droits des homosexuels au Cameroun, est arrêté dans la ville côtière de Kribi, dans le sud du pays, après avoir reçu deux Sms de la part d’un homme. L’activiste s’est rendu à un rendez-vous qui était en réalité un guet-apens. Il passe deux semaines en détention provisoire puis il est condamné à un an de prison avec sursis pour «tentative d’homosexualité.» Ce cas, comme bien d’autres, a été enregistré par la Fédération internationale des droits de l’homme, dans un pays où l’homosexualité est un délit passible de cinq ans d’emprisonnement depuis l’ordonnance 347 bis intégrée au Code pénal en 1972. Dans un rapport présenté le 25 février, la Fidh dénonce les intimidations, les persécutions, les menaces de mort et les meurtres auxquels sont confrontés les militants lesbiens, gays, bi, transgenres et intersexués camerounais.
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