Et si nous parlions un peu des Comores
Tous les Comoriens avaient l'espoir de vivre mieux et donc d'avoir une vie meilleure. Outre les misères que font subir les gouvernants comoriens au peuple des Comores, ces derniers sont confrontés à un énorme problème avec le plus souvent des conséquences dramatiques voire mortelles
Et si nous parlions un peu des Comores : un archipel jadis constitué de quatre îles. Grande-Comores, Anjouan, Mayotte et Mohéli constituait une même entité jusqu'en 1975, date à laquelle ce territoire français d'outre-mer a unilatéralement proclamé son indépendance à trois, car Mayotte a choisi, suite à un référendum, de rester sous le joug de la France avec le statut de collectivité territorial française. Ce jusqu'en 2013, date à laquelle Mayotte a obtenu la départementalisation et devenue donc le 101ème département français d'outre-mer.
Quant aux trois autres îles (Grande-Comores, Anjouan et Mohéli) elles sont devenues indépendantes en 1975 avec l’appellation de République Islamique des Comores pendant un certain temps, puis Etat comorien depuis l'assassinat du père de l'indépendance, feu Ahmed Abdallah Abdérémane Cheikh, par des mercenaires dont le chef fut le fameux Bob Denard agissant sous les ordres du Sac (Service d'action civique) heureusement dissout par le chef de l'Etat français de l'époque, M. François Mitterrand, lors de son premier mandat présidentiel.
Pratiquement, tous les Comoriens avaient l'espoir de vivre mieux et donc d'avoir une vie meilleure. Outre les misères que font subir les gouvernants comoriens au peuple des Comores, ces derniers sont confrontés à un énorme problème avec le plus souvent des conséquences dramatiques voire mortelles.
Grande-Comore, Anjouan et Mohéli se trouvent dans un gouffre et vivent dans un pays où la vie est un enfer et où il n'y a ni infrastructures sociales ou économiques. Pas le moindre aide à la population des Comores de la part de l'Etat comorien dont les dirigeants n'ont qu'une devise : se remplir les poches et bien renflouer leurs comptes bancaires tout ça au détriment du peuple.
Les Comoriens affrontent un autre problème, se hasarder à embarquer dans ce qu'on appelle "Kwassa-Kwassa" qui sont en fait des embarcations de fortune avec des passeurs sans foi ni loi, avec comme but, se rendre à Mayotte restée française, à la recherche d'un monde meilleurs. D'innombrable ressortissants de Grande-Comores, d'Anjouan et de Mohéli périssent pratiquement tous les jours en mer avec des embarcations de fortune qui devraient les emmener à Mayotte à la recherche d'une vie meilleure. Et pourtant ils sont conscients qu'à Mayotte, à terre ou dans les eaux territoriales mahoraises, la Paf (Police de l’air et des frontières) les attend pour les renvoyer d'où viennent-ils.
Plus inhumain encore, ceux qui ont réussi à passer au travers des maillons s'installent dans des baraquements, mènent une vie d'enfer et malgré cette vie plus que difficile font des enfants. Puis, un beau jour, ils se font attraper par les forces de l'ordre qui les embarquent et les conduisent au centre de rétention en attendant leur rapatriement à Anjouan. Mais quant aux enfants, ceux nés à Mayotte, ils sont laissés, livrés à eux-mêmes, n'allant même pas à l'école. Qui en est responsable ? J'aurai tendance à dire que les Comores et la France sont les seules responsables de cette situation.
Le gouvernement comorien devait prendre toutes les mesures nécessaires pour rendre la vie meilleure aux Comores et à la France de proposer à l'Etat comorien un certain nombre d'accords en privilégiant surtout des échanges et notamment des personnes. Est-ce trop demander aux dirigeants comoriens et à la France ? Je n'en crois pas. Aussi je demande à Pambazuka de bien vouloir étudier cette situation et de nous aider à trouver une solution négociée. (1)
NOTES
1) Pambazuka News serait heureux d’abriter un tel débat. Il appartient d’abord aux Comoriens de l’intérieur comme de la diaspora, chercheurs, universitaires, hommes politiques, activités, membres de la société civile de s’y engager. Mais c’est aussi un débat pour tous les panafricanistes, de n’importe quel pays qu’ils sont, qui voient l’avenir du continent dans une démarche qui impliquent tous ses fils.
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** Mohamed Ahamed Ben Ali est un citoyen comorien
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