Amina Tyler est devenue un symbole des libertés et de l’émancipation des femmes en Tunisie. Un symbole à abattre toutefois, pour nombre d’islamistes. Et c’est sur la base d'un texte datant du 19e siècle que la jeune Femen tunisienne, 18 ans, a été condamnée, jeudi 30 mai, à 300 dinars (150 euros environ) pour… port prohibé d'un aérosol lacrymogène de défense. La justice tunisienne a également ordonné le maintien en détention d'Amina pour une autre accusation, beaucoup plus grave et qui risque en outre d'être alourdie. Initialement, elle était poursuivie pour atteinte aux bonnes mœurs et profanation de cimetière, délits passibles de six mois et deux ans de détention. Mais le juge d'instruction en charge du dossier a évoqué des accusations d’«association de malfaiteurs», laissant entendre qu'Amina avait pu agir en bande organisée, ce qui lui ferait encourir des peines allant de six à 12 ans de prison. «C'est un procès politique», a déclaré Amina après l’audience de jeudi 29 mai.
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